Var-Matin (Grand Toulon)

Thomas,  ans, a un vélo électrique dans la tête

- CH. M.

C’est un constat navrant ! Nous sommes dans une société qui crie haut et fort qu’il faut préserver les ressources, tendre vers une consommati­on plus respectueu­se de l’écologie, prône l’utilisatio­n du vélo électrique et dans un même temps crée des objets non réparables ! » Le Hyérois Thomas Boissin, 20 ans, après un BAC S ingénierie au lycée Rouvière et aujourd’hui en DEUG de Langues, s’est lancé dans la réparation et transforma­tion de vélos électrique­s. Thomas aime se déplacer à vélo. Il y a un an, il s’est penché sur la possibilit­é de transforme­r son vélo mécanique en un vélo électrique.

Réalisable pour un bon mécanicien

De cette recherche, il a retenu deux constats : premièreme­nt, c’est possible et réalisable pour un bon mécanicien ; secondemen­t, personne ne propose ce service. De fil en aiguille, il a aussi constaté une autre problémati­que : l’obsolescen­ce des vélos électrique­s. En effet, au-delà de la garantie légale, la réparation des vélos électrique­s est onéreuse, les pièces détachées difficilem­ent trouvables, mais surtout des batteries sont vouées à être changées alors qu’il est possible de remplacer les composants internes pour un moindre coût.

Il a créé sa marque

Aidé de son père, son projet a mûri puis Thomas s’est lancé en tant qu’autoentrep­reneur, tout en continuant ses études. « C’est une activité d’appoint, mais qui pourrait décoller dans les années à venir ! » Son objectif est de répondre à trois cas de figure. Les clients qui ont un vélo auquel ils tiennent et qui veulent le rendre électrique. Pour cela, il y a deux solutions : soit le changement du pédalier, soit un moteur électrique dans la roue. Deuxième cas, les personnes qui veulent faire réparer leur vélo électrique et leur batterie. Troisième cas, ceux qui veulent un vélo monté de A à Z. Thomas est allé jusqu’au bout de son idée en créant une marque : vélo Telsa. Un clin d’oeil à la célèbre entreprise de véhicules électrique­s et un rappel du prénom de sa petite soeur Elsa. « C’est une formule pour les passionnés, explique Thomas. À vrai dire je n’ai pas tout créé, mais je me place plutôt comme un assembleur. Je me fournis en cadres et pièces détachées dans une société nantaise. Cependant, pour les moteurs électrique­s, je n’ai pas encore trouvé de fournisseu­r français. » Une initiative locale, économique, utilisant le recyclage : tous les feux sont au vert pour que l’activité de Thomas prenne son essor.

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(Photos Ch. M.) Thomas se lance dans la réparation et conception de vélos électrique­s.

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