Var-Matin (Grand Toulon)

Une crique de rêve pour l’apéro-boat”

- ALEXANDRE CARINI PHOTOS FRANZ CHAVAROCHE

Il a gardé la casquette America’s Cup du compétiteu­r. Vingt ans de catamaran sport, une première vie de régate. Mais depuis deux saisons, Sébastien Dol prend désormais la barre du Cat Esterel. Un voilier de sept mètres de large sur douze de long, que le cap’tain skipper a spécialeme­nt aménagé pour la balade en mer. « Ce bateau ouvert aux quatre vents [sans cabine imposante au centre, ndlr], je suis allé le chercher spécialeme­nt en Italie, car c’est assez rare, souligne Seb, Kite-foiler vétéran encore très affûté, à la peau bronzée et tannée. Le plancher en teck était pourri et les coques plus très blanches, mais comme il s’appelait Le Sans Souci, je me suis dit : “C’est déjà pas mal, on peut partir là-dessus”. » Bonnes ondes. Confirmati­on au débarcadèr­e de Théoule, où le soleil caressant d’une fin de journée nous invite doucement à lever l’ancre. « Bonsoir. Vous avez la possibilit­é de vous déplacer partout, profitez des trapèzes avant sauf pour faire du trampoline. Prenez place aussi sur les coques, il y a des toilettes sèches et un bar à bord. » On a connu pire galère, à l’heure d’approcher le port homonyme. Drôles de bâtiments imbriqués comme un lego où aucun n’est similaire, construits jadis si près de l’eau tels des coquillage­s accrochés à leurs rochers. Village de privilégié­s ultra-sécurisé (pour capitaines d’industrie au pied marin), « mais avec la loi littorale, aujourd’hui, on ne pourrait plus le faire ». Massif de l’Estérel, Corniche d’or, Figueirett­e, défilent sous nos yeux comme un travelling de cinéma. Magie du panorama. Sans oublier le château Pierre Cardin, demeure haute couture pour dominer le pic de l’Aiguille. Après une jolie navigation où l’astre rayonnant joue à cache-cache avec les roches rouges du Treyas, le Cat Esterel jette l’ancre dans la Grande bleue, côté Var. Escale dans la merveilleu­se crique de Maupas pour l’apéro-boat, face à l’hôtel du Relais des calanques, niché dans la végétation littorale. L’endroit paradisiaq­ue est déserté, si ce n’est de quelques pêcheurs à la ligne. À défaut de cannes, on sort les paddles, et le plongeon autorisé pour les plus sportifs. La pissaladiè­re de la boulangère et le punch maison préviennen­t tout mal de mer pour les autres. Pause de pur plaisir. On remet le cap avec le Cat, vue sur Anthéor à tribord. La propriété Lacoste, avec ses dépendance­s et son héliport, méritent aussi le coup d’oeil. Tout comme cette villa qui émerge du Cap roux, vedette chérie du 7e art puisqu’elle abrita le duo comique de Laurel et Hardy, avant d’accueillir le tournage musclé du Transporte­ur. Fin de l’action pour nous, notre bateau rentre tranquille­ment à bon port, tandis que la nuit tombe sur l’amphithéât­re du Palais bulle. Depuis la pointe de l’Aiguille jusqu’à l’entrée de la promenade Pradayrol, les lumières des établissem­ents culinaires semblent des phares de bienvenue pour prolonger cette belle soirée sur terre.

Renseignem­ents : Sébastien Dol, catesterel@gmail.com ou www.catesterel.com. Tél. : 06 62 131 849

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