La Garde : cap sur la spiruline
Depuis le mois de mai, Mathieu Quentel est producteur de spiruline à La Garde. Ce jeune homme de ans a découvert cette cyanobactérie lors d’une année de césure en Australie, après une licence de biologie marine à La Rochelle. « Les Australiens en consomment pas mal. Je m’y suis mis aussi. À mon retour, j’ai continué un master en biologie marine à Toulon, effectué plusieurs stages avec toujours la spiruline dans la tête. C’est un super aliment, plein de propriétés intéressantes et de bienfaits », explique le Nantais d’origine. À la fin de ses études, il effectue via la chambre d’agriculture du Var un stage dans le cadre d’un projet professionnel personnalisé, chez Ludovic Limon, producteur à La Garde. « J’ai enchaîné après des formations sur le milieu agricole, d’autres avec la fédération des spiruliniers de France, axées sur la culture, la traçabilité, l’étiquetage, les normes de qualité et sécurité alimentaires » .M.Limon lui propose de travailler pour lui une saison, avant de se lancer. Ce qu’il a fait au printemps dernier, en lui louant une partie des bassins et en partageant les installations pour le séchage et le conditionnement. « Il n’y a pas de cahier des charges bio pour la spiruline produite en France car elle est classifiée dans les algues marines, regrette-til. Cela permet de poser le label AB sur de la spiruline d’importation, notamment de Chine, mais pas sur celle produite en France, c’est aberrant. On n’utilise que des produits naturels : sels marins, bicarbonate alimentaire, urée minérale et la majorité de ces intrants sont certifiés Ecocert et agréés en AB. La fédération des spiruliniers travaille sur ce dossier ». Pas de chance pour sa première saison, avec le confinement, mais Mathieu Quentel croit en son produit « facilement assimilable » et en l’avenir de la spiruline, qu’il vend en direct via son site internet (), et un jour, il l’espère, au marché des producteurs de Toulon. 1. www.capspiruline.com