Une centaine de mariages reportés sous l’effet Covid
Conséquence de la crise sanitaire, une centaine de célébrations ont été différées cette année. Une situation pénalisante pour les professionnels et un vrai casse-tête pour les couples. Zoom
La célébration de l’amour écrasée par une vilaine épidémie. Terre prisée pour les mariages, le Golfe a été privé d’unions solennelles jusqu’aux mois de juin et juillet, les couples préférant reporter la fête à une période plus propice. Une centaine a dû trouver une autre date et réorganiser totalement une cérémonie pensée depuis des mois (lire ci-dessous). Si une partie des couples n’a repoussé la date que de quelques mois, le climat d’incertitude liée à la Covid a incité les autres à retarder la fête d’une année. « Certains, dépités, ont même préféré annuler » commente Alexia Boutin, responsable du service Etat-civil de Sainte-Maxime.
Sueurs froides chez les professionnels
Alexia Boutin poursuit : « Les mariés ont énormément galéré avec les prestataires. À l’état-civil, on a jonglé pendant la période du Covid avec plusieurs options de dates. Nous avons joué la souplesse, pour aider les couples dans cette galère. J’ai senti beaucoup de déception et de résignation mais pas de colère ». « J’ai géré ça à la maison avec mon téléphone perso », poursuit Marina Gilet, responsable de l’Etat-civil à Grimaud : « Il a fallu rassurer les futurs époux très stressés, sans leur faire de fausses promesses ». Pendant cette période d’incertitude, les professionnels du secteur ont eu quelques sueurs froides : « Entre les animations et les mariages, nous étions occupés tous les week-ends... Puis la Covid est arrivée et l’activité s’est arrêtée » commente la photographe maximoise Marie-Laure Charrier. « Fort heureusement, au bout du compte, nous n’avons pas eu d’annulation. Nous intervenons sur un mariage ce week-end et sur une dizaine l’an prochain.
Mes clients ont été fair-play jusqu’au bout : ils n’ont pas récupéré leur acompte, ce qui nous fait un peu de trésorerie en cette période compliquée ».
, année des unions
En revanche, la photographe n’a pas de demande de devis pour l’an prochain, « Ce qui est anormal en cette période. Les gens ont du mal à se projeter ». Sur la quarantaine de mariages que devait livrer le traiteur maximois Fabrice Pouzadoux, une douzaine sera célébrée en septembre et le reste l’an prochain : « J’espère que septembre ne sautera pas à cause de la Covid, sinon on aura des difficultés à tenir jusqu’à l’an prochain ». La wedding planneuse tropézienne Charlotte Nizard n’a, elle non plus, pas souffert d’annulations : « Quand le confinement a été annoncé, je suis restée très optimiste sur la haute saison. Tous les mariages de mes clients locaux ont été reportés à cet été et ceux des clients étrangers à l’an prochain. Les clients ont été conciliants dans la mesure où on a pu récupérer 100 % des prestataires ». Cerise sur le gâteau, la cheffe d’entreprise a déjà signé six nouveaux contrats pour l’an prochain « C’est inespéré pour l’année, mais ça s’explique par le nombre de mariages programmés l’an prochain. Les futurs mariés ont peur de ne pas trouver de date disponible ».