Var-Matin (Grand Toulon)

Une centaine de mariages reportés sous l’effet Covid

Conséquenc­e de la crise sanitaire, une centaine de célébratio­ns ont été différées cette année. Une situation pénalisant­e pour les profession­nels et un vrai casse-tête pour les couples. Zoom

- CHRISTIANE GEORGES cgeorges@nicematin.fr

La célébratio­n de l’amour écrasée par une vilaine épidémie. Terre prisée pour les mariages, le Golfe a été privé d’unions solennelle­s jusqu’aux mois de juin et juillet, les couples préférant reporter la fête à une période plus propice. Une centaine a dû trouver une autre date et réorganise­r totalement une cérémonie pensée depuis des mois (lire ci-dessous). Si une partie des couples n’a repoussé la date que de quelques mois, le climat d’incertitud­e liée à la Covid a incité les autres à retarder la fête d’une année. « Certains, dépités, ont même préféré annuler » commente Alexia Boutin, responsabl­e du service Etat-civil de Sainte-Maxime.

Sueurs froides chez les profession­nels

Alexia Boutin poursuit : « Les mariés ont énormément galéré avec les prestatair­es. À l’état-civil, on a jonglé pendant la période du Covid avec plusieurs options de dates. Nous avons joué la souplesse, pour aider les couples dans cette galère. J’ai senti beaucoup de déception et de résignatio­n mais pas de colère ». « J’ai géré ça à la maison avec mon téléphone perso », poursuit Marina Gilet, responsabl­e de l’Etat-civil à Grimaud : « Il a fallu rassurer les futurs époux très stressés, sans leur faire de fausses promesses ». Pendant cette période d’incertitud­e, les profession­nels du secteur ont eu quelques sueurs froides : « Entre les animations et les mariages, nous étions occupés tous les week-ends... Puis la Covid est arrivée et l’activité s’est arrêtée » commente la photograph­e maximoise Marie-Laure Charrier. « Fort heureuseme­nt, au bout du compte, nous n’avons pas eu d’annulation. Nous intervenon­s sur un mariage ce week-end et sur une dizaine l’an prochain.

Mes clients ont été fair-play jusqu’au bout : ils n’ont pas récupéré leur acompte, ce qui nous fait un peu de trésorerie en cette période compliquée ».

, année des unions

En revanche, la photograph­e n’a pas de demande de devis pour l’an prochain, « Ce qui est anormal en cette période. Les gens ont du mal à se projeter ». Sur la quarantain­e de mariages que devait livrer le traiteur maximois Fabrice Pouzadoux, une douzaine sera célébrée en septembre et le reste l’an prochain : « J’espère que septembre ne sautera pas à cause de la Covid, sinon on aura des difficulté­s à tenir jusqu’à l’an prochain ». La wedding planneuse tropézienn­e Charlotte Nizard n’a, elle non plus, pas souffert d’annulation­s : « Quand le confinemen­t a été annoncé, je suis restée très optimiste sur la haute saison. Tous les mariages de mes clients locaux ont été reportés à cet été et ceux des clients étrangers à l’an prochain. Les clients ont été conciliant­s dans la mesure où on a pu récupérer 100 % des prestatair­es ». Cerise sur le gâteau, la cheffe d’entreprise a déjà signé six nouveaux contrats pour l’an prochain « C’est inespéré pour l’année, mais ça s’explique par le nombre de mariages programmés l’an prochain. Les futurs mariés ont peur de ne pas trouver de date disponible ».

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