Les Adrets-de-l’Esterel : pas d’argent et des travaux à réaliser
Il n’y croyait pas, Jean-Paul Reggiani, à son élection à. Et pourtant aujourd’hui, « il fait le maire », comme il dit. « En deux mois, j’ai reçu personnes. Elles ont toutes un problème qui n’a jamais été réglé : problème d’urbanisme, de nids-depoule sur la voirie, d’eau potable et de manque d’eau à certaines périodes. » Son prédécesseur Nello Broglio, « ne communiquait pas assez avec la population » affirme-t-il. Mais lui aime dialoguer. Les phrases s’enchaînent à gros débit. Pas comme l’eau qui fait parfois sa capricieuse. Son problème, c’est le manque de moyens financiers. Pour payer les employés municipaux, et ne pas augmenter les impôts, il a dû travailler avec la préfecture et la trésorerie, sur le budget. « En ce moment, on fait les plans pluriannuels d’investissement, en lissant les dépenses. Par exemple pour la voirie certains travaux se feront cette année, d’autres l’an prochain » explique-til. Dans les écoles, il y a urgence ajoute-t-il. « Ona prévu de travaux de sécurité et d’accessibilité dès cette année .» À peine élu, le retraité du bâtiment, qui a travaillé à Cannes, s’est plongé dans le dossier de la décharge de Fontsante à Callian. Elle devrait récupérer les déchets du bâtiment de la Côte d’Azur. Il n’en veut pas. La route d’accès au site, une ancienne mine, passe par les Adrets et le stockage des déchets se ferait à mètres des premières constructions, situées sur sa commune. Il veut très vite rencontrer son voisin, le maire de Callian. À Signes, des choix nature À la source de son engagement, il y a la carrière Lafarge et la centrale d’enrobage, qui détruisent l’environnement et polluent. Hélène Verduyn, élue maire depuis le juillet, compte bien marquer son mandat d’une empreinte écologique. Protéger la qualité de vie, sans être un village dortoir, préserver les sites mais amener les visiteurs et en particulier les randonneurs à le découvrir, animer le village, inciter les Signois à ne pas bétonner les jardins, imposer des règles de construction poussant au développement durable... autant de projets qu’elle ne compte pas lâcher. Tant pis si cela passe par une limitation de la population. « Là on compte habitants et l’on n’ira pas au-delà de . Il y a des appartements vacants dans les maisons de village du centre avec des jardinets ensoleillés » dit-elle, laissant entendre que sa commune, qui est la plus boisée du Var, devra le rester, de même qu’elle veut conserver le côté rural du centre avec ses fontaines et ses terrasses de bistrot. « Je suis très vite rentrée dans la peau du personnage de maire. J’ai encore des choses à apprendre, mais je sais ce que je dois faire. »