Cannes : Adamo, sans Bourvil mais avec Christine Delaroche
Ça, c’est du bonus ! Pour la réédition remastérisée du film
Les Arnaud en Blu-ray et DVD le 25 septembre prochain, le journaliste cinéphile Henri-Jean Servat, ami des stars s’il en est, a eu l’idée de reformer le couple formé à l’époque sur grand écran par Adamo et Christine Delaroche (la brune ingénue du feuilleton Belphégor), cinquante ans après. Dans la villa azuréenne du chanteur aux environs de Cannes, il était donc question de ce long-métrage réalisé par Léo Joannon en 1967, qui voyait les débuts d’acteur d’Adamo en compagnie d’une autre grande vedette du music-hall et du cinéma : Bourvil ! « Il est venu me voir un soir de concert à l’Olympia, m’a tutoyé d’emblée pour me demander : “Ça te dirait de jouer mon fils adoptif dans un film ?”, se souvient Adamo. Moi, je venais de perdre mon père quelques mois auparavant et Bourvil était son chanteur français préféré, il reprenait La Tactique du
gendarme avec l’accent italien. Du coup, j’ai dit oui, sans même avoir lu une ligne du scénario. » Première incursion de l’ex-yéyé adulé (Tombe
la neige ou Vous permettez Monsieur étaient déjà sortis) sur un plateau de tournage, avant L’Ardoise (1969), et L’Île au coquelicot (1970). Mais Adamo préférera le micro à la caméra. Chanteur, plutôt qu’acteur : « Le cinéma m’a fait peur, a-t-il confié à
Henri-Jean Servat. J’avais des chansons en tête que j’étais obligé de mettre de côté, et j’avais l’impression d’être envahi par le cinéma. Et puis je n’aimais pas entendre ma voix parlée... » À quoi tient une carrière, parfois... Raison de plus en tout cas pour jeter un oeil nouveau sur Les Arnaud.