Var-Matin (Grand Toulon)

On rêverait presque de rentrer au Castellet à cheval par ses portes ancestrale­s du XIVe siècle !

- TEXTES ET PHOTOS FRANÇOIS BAILLE fbaille@nicematin.fr

Avec la chaleur estivale, le temps de la découverte se programme plutôt le matin. La températur­e est clémente et la fréquentat­ion est encore en sommeil… D’autant que Le Castellet se mérite. Le site fait partie des plus visité de la région. Perché au sommet de son promontoir­e, le village féodal de l’ouest-Var fascine par son patrimoine exceptionn­el. Son caractère provençal et son art de vivre fait de lui le « chouchou » des destinatio­ns touristiqu­es. Il domine un des plus beaux vignobles de France, celui du Bandol. Les premières traces de vie observées sur la commune remontent au Xe siècle avec les prémices de réalisatio­n de son château et de son église. Mais, c’est à partir du Moyen Âge que la cité va connaître son essor avec l’arrivée de la famille des Baux puis celle De Castillon. Aujourd’hui, ce sont les pierres apparentes des façades qui parlent encore d’histoire. On rêverait presque de rentrer au Castellet à cheval par ses portes ancestrale­s du XIVe siècle ! À travers les petites ruelles, l’architectu­re se veut sur la défensive, bien protégée par ses remparts. Place du Champ de Bataille, le château actuel du XVe siècle, entièremen­t rénové a fière allure. Fort comme un roc, il fut transformé à la Révolution Française en écurie et moulin à huile. Depuis, il fait le bonheur des jeunes mariés à la recherche d’authentici­té. À deux pas, le Trou de Madame. Une poterne qui s’ouvre sur le chemin de ronde et qui balaye toute la vallée jusqu’au massif de la Sainte-Baume. Magique ! Pour un moment de fraîcheur et de recueillem­ent, direction l’église Saint-Sauveur.

La grande nef porte une voûte à berceau renforcée d’arcs datant de 1753. La lumière est discrète l’église possède peu de vitraux. Sur le mur, on peut admirer une peinture d’une grande beauté de la Madone du Rosaire entourée de saint Dominique et de sainte Catherine de Sienne. Son originalit­é réside dans ses cloches qui sont installées dans des créneaux dominant la placette principale.

Pas de tourisme sans shopping

L’artisanat est très présent au coeur du village. Les échoppes fleurissen­t un peu partout proposant de la poterie, des bijoux, des objets divers et des produits locaux. Une douce odeur de lavande envahie l’atmosphère qui nous mène également vers des ateliers d’artistes. Pour déguster une glace rendez-vous place de l’Ormeau qui offre une belle vue panoramiqu­e. Bien installé sur un banc et profitant de l’ombre des arbres, le regard vagabonde… Les parcelles de vignes défilent jusqu’à la mer. On est face à la baie des Lecques, du rocher du bec de l’Aigle à La Ciotat et, au loin, on aperçoit les calanques de Cassis. Sublime paysage de Provence ! Une escapade est aussi de rigueur vers la fontaine construite en 1895 avec des fossiles de rudistes… Preuve que la mer était bien là, il y a des millions d’années. Avant de partir, il est recommandé de faire une halte dans les différents domaines viticoles qui entourent le Castellet (appellatio­n AOC Bandol). C’est l’occasion de profiter d’une dégustatio­n des plus grands vins de la région. Les propriétai­res récoltants aiment faire partager leurs passions et leurs millésimes. Les amoureux de sport mécanique pourront faire un saut au circuit Paul-Ricard qui accueille de nombreuses courses automobile­s et grand prix de moto. Et le meilleur pour la fin : le village a servi de décor pour le film de Raimu, La Femme du boulanger .Toutestdit!

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