Une centaine de surveillants de prison à tester
Trois détenus dépistés positifs en maison d’arrêt et toute une prison qui doit s’organiser. Après le large dépistage mené la semaine passée au centre pénitentiaire de La Farlède, les besoins s’amplifient. Pour avoir été en présence de ces détenus, qui fréquentaient aussi les ateliers de la prison, près de 40 surveillants devaient être testés à leur tour. De source syndicale, tous n’ont pas encore pu l’être, à cause de difficultés pour organiser ces prélèvements, que ce soit à l’hôpital public, ou en laboratoire privé. Lundi, un agent pénitentiaire étant diagnostiqué positif à la Covid-19, une nouvelle liste de cas contacts a été établie.
« Dépister sur place »
En tout, une centaine de surveillants serait concernée. « Ce que nous demandons est simple. De ne pas envoyer les surveillants se faire tester ailleurs, cela pose des difficultés d’organisation, plaide le syndicat Force ouvrière. Les prélèvements pourraient être réalisés sous tente. Devant la prison .» Le sujet est d’autant plus sensible que certains postes de surveillants ne sont pas pourvus, « quasiment tous les jours », par « manque d’effectifs ». « Cela rajoute à la nervosité .» La décision d’organiser des lieux temporaires de dépistage ne relève pas de l’administration pénitentiaire mais de l’Agence régionale de santé. « Globalement, tout le monde met le masque, la population pénale et les surveillants, relate encore FO. En quartier d’isolement, où sont placés les détenus positifs, un protocole strict est respecté, avec des mesures de désinfection .» Pour l’heure, affirme le syndicat, les cas contacts continuent de travailler, à condition de ne pas présenter de symptômes.