Ça coince déjà à l’ouverture
La blessure d’Anthony Belleau ainsi que l’absence après commotion de Louis Carbonel obligent Patrice Collazo à revoir sa copie pour le poste de numéro 10
Vous connaissez la loi des séries ? Ou encore le dicton «une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule » ? Faites un condensé de ces clichés et vous aurez un avant-goût de la semaine de Patrice Collazo. Rien n’a tourné rond à La Rochelle, avec le résultat que l’on sait, et surtout un retour avec des blessés plein les bagages (Belleau -genou, Carbonel - commotion, Taofifenua - épaule, Etzebeth côtes). «On a été à côté de la plaque du 1 jusqu’au 23, on ne pouvait pas espérer revenir sans des blessés et avec le sourire. On a payé cher sur le premier match, j’espère qu’on a tout soldé et que ça va s’arrêter là », confiait le manager du RCT, un brin fataliste, hier en conférence de presse.
« Une grosse perte pour l’équipe »
Le coup de massue est tombé lundi donc, avec l’annonce de la rupture du ligament croisé intérieur du genou gauche d’Anthony Belleau. Verdict : six mois d’absence. « C’est une grosse déception pour Antho, qui est important dans le groupe. C’est un joueur de qualité capable de couvrir plusieurs postes. C’est la grosse tuile. Je suis très déçu pour lui avant tout, car il s’était très bien préparé et s’était fixé de gros objectifs. C’est aussi une grosse perte pour l’équipe », poursuivait Collazo. A La Rochelle, Belleau avait été placé en 15, dans l’objectif d’utiliser son jeu au pied pour sortir de son camp et contrer le risque de pénalité lié aux nouvelles règles sur les rucks. En vain. Louis Carbonel occupait lui le poste d’ouvreur en Charente, mais après 6 minutes, il s’est fait « endormir » sur un plaquage. S’il est revenu sur la pelouse, il ne paraissait pas dans son assiette, laissant finalement sa place à la 55e minute. Et cette semaine, le minot ne s’est pas entraîné, figurant finalement dans la liste des absents pour la réception de Lyon, dimanche.
La double casquette de Serin
Ses deux ouvreurs sur le flanc, Patrice Collazo va devoir innover. Ou presque. Dans son effectif, le coach varois a la chance de disposer de Baptiste Serin. L’international de 26 ans est une référence au poste de demi de mêlée en Top 14 et audelà. Mais il peut très bien basculer à l’ouverture, comme ce fut le cas par moments à Bordeaux et même la semaine dernière face à La Rochelle. « La question est de savoir à quel poste il peut apporter le plus à l’équipe, en neuf ou en dix ? J’ai mon opinion et mes convictions.
J’ai toujours pensé, même quand il était à Bordeaux, qu’il avait d’énormes qualités pour jouer 10. Je pense même qu’il aurait pu faire une très belle carrière à ce poste aussi. Duncan (Paia’aua) peut aussi couvrir le poste Réponse dimanche », conclut Collazo. À la mêlée ou l’ouverture, Serin aura quoi qu’il arrive un rôle prépondérant sur ce match, ne serait-ce que par sa justesse face aux perches.