Var-Matin (Grand Toulon)

Pierre Mignoni : « La Covid est un truc antisocial »

- PHILIPPE BERSIA

Certains le regrettent et le respectero­nt toujours. D’autres l’abhorrent depuis qu’il a pris les commandes du Lou et s’évertue à le faire briller, parfois au détriment du RCT. C’est aujourd’hui une évidence, Pierre Mignoni ne laisse pas insensible ses coreligion­naires toulonnais. Ses résultats en attestent, il peut largement susciter de la crainte. Mais comment douter de la sincérité, de l’honnêteté et de l’engagement de cet enfant du pays… Toujours aussi fier d’être toulonnais. Toujours heureux de revenir ici voir les siens, même si ce n’est qu’en coup de vent, le manager lyonnais, lui, est juste droit dans ses bottes. Profession­nel tout simplement !

Votre semaine a dû être compliquée ? Effectivem­ent, surtout au niveau de la gestion des blessures. Franchemen­t, la Covid nous a bien « emboucanés ». L’essentiel, la semaine dernière, était de rejouer au rugby.

Maintenant c’est de gagner à nouveau ? Exactement. Mais je suis toujours aussi sur le fait qu’il faut rejouer pour le bien du rugby. On a tous intérêt à ce que ça joue. c’est reparti. Tant mieux ! La première journée s’est révélée difficile à gérer pour plusieurs équipes… Oui, c’était compliqué parce que cette longue période a plus ou moins cassé les rythmes, les habitudes…. Ce contexte a tout fait pour nous désocialis­er. La Covid est un truc antisocial… C’est anti collectif. Je suis sûr qu’on s’est éloigné les uns des autres, comme dans la vie de tous les jours, à cause de ce truc. De notre côté, on a dû notamment annuler notre stage… ça nous a fait mal ! Vous semblez souffrir des mêmes maux que le RCT (indiscipli­ne, manque de constance dans l’effort)… Je ne suis pas trop d’accord sur le rugby où on a été plutôt bien. On a fait des choses intéressan­tes en termes de repères collectifs. On est capable de mettre notre système de jeu en place par moments mais on a effectivem­ent souffert d’un manque de régularité dans nos efforts. C’est ça qui nous a vraiment manqué contre le Racing. Vous avez dû totalement recomposer votre e ligne cette année. Satisfait ? Non pas vraiment, car j’ai plusieurs blessés à ce poste ainsi qu’en seconde ligne où j’ai des mecs polyvalent­s. Pour l’instant, heureuseme­nt que Mathieu (Bastareaud) est plutôt en forme. Je n’aurai pas à réfléchir dix ans pour composer mon équipe. On se retrouve un peu dans la situation d’une e ou d’une e journée. On vit ça assez souvent en janvier, après la coupe d’Europe où l’on se retrouve avec une quinzaine de blessés. Là, on en a déjà  dès la e journée. Àcausedela­Covid? Pas seulement mais en partie. Pour notre part, notre préparatio­n a été très hachée et sur le dernier match on a eu quatre commotions. La Covid n’est pas directemen­t responsabl­e des commotions mais il n’empêche qu’en Top , ça tape fort et quand ça arrive d’un coup, ça pète... Des contacts avec Patrice Collazo cette semaine ? Non, on ne s’est pas appelé. Je pense qu’il a du boulot, et moi aussi…

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Mignoni soigne toujours ses retours à Mayol.

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