Et revoilà LaLig a!
Lancé en 1928, le championnat d’Espagne se prépare, comme toujours, à un mano a mano entre le Real et le Barça. Mais l’Atlético Madrid et le FC Séville auront leur mot à dire
Real ou Barça ? Barça ou Real ? LaLiga, c’est pas bien compliqué à pronostiquer... Pile ou face. 50/50. Le 23 mai 2021, si le pangolin, les masques et les gestes barrières ne sont que des mauvais souvenirs, Sergio Ramos ou Lionel Messi soulèveront vraisemblablement le trophée. Une fois de plus. 34 titres pour les Madrilènes, 26 pour les Catalans. On finit par se demander pourquoi Séville, Valence, Bilbao, Saint-Sébastien et les autres s’inscrivent dans la compétition ! Autant dire que les Ligas de l’Atlético Madrid (2014), Valence (2004) ou La Corogne (2000) relèvent du tour de force. Ou du tour de farce.
Un championnat sans public et sans... argent
La 90e Liga de l’histoire démarre aujourd’hui. Comme la 89e avait fini : à huis clos. Les caisses des grands comme des petits - sont vides. Le temps des pesetas est révolu mais les euros se font rares. Le Real a vendu mais pas recruté. Le Barça s’est offert une Messi-crise de nerfs et a choisi l’inflexible Ronald Koeman comme garde-chiourme d’un vestiaire jusqu’ici dissipé. Qui, donc, ne gagne plus. Mais se fait volontiers étriller dans les grandes largeurs (8-2 face au Bayern). Real ou Barça ? Difficile de livrer un pronostic qui aurait les allures d’une affirmation. Zinedine Zidane voulait, coûte que coûte décrocher le titre 2020, il l’a fait. On peut, légitimement, penser que la priorisation de la saison à venir tendra davantage vers la Ligue des Champions, après deux années médiocres : éliminations en 8es contre l’Ajax et City... Barcelone a donc une carte à jouer. Porté par Messi ? Rien n’est moins sûr cette fois-ci... Un comble, non, d’écrire cela ? Du coup, deux outsiders habituels - pourraient, qui sait, s’habiller à leur tour de lumière. ‘‘L’Atlético Simeone’’ rêve de rééditer l’exploit de 2014. Mais le ‘‘Cholo’’ - entraîneur le mieux payé du monde à 21M € nets ! - paraît s’être perdu corps et biens dans un football dogmatique et chétif, économe en jeu mais pas avare en semelles... Reste donc, le FC Séville de Julen Lopetegui. L’ex de la Roja, renvoyé comme un malpropre par le Real en cours de saison 2018-19, applique avec succès ses principes de jeu tout-terrain et pressing tous azimuts. 3e ex-aequo avec l’Atlético la saison passée, Séville s’est offert le mois dernier une 6e Ligue Europa ! Candidat crédible, donc. Voilà pour l’inventaire. Enfin, par ces temps de football désincarné car sans public en Espagne, rien ne dit du reste, que cette Liga sera sans âme. Parions que Ramos, Messi et consorts nous donneront l’envie. D’en avoir envie.