Var-Matin (Grand Toulon)

Destremau est dans la place

Le skipper toulonnais, officielle­ment qualifié pour le 9e Vendée globe, a déjà pris ses quartiers aux Sables-d’Olonne où il peaufinera la préparatio­n de son bateau merci jusqu’au 8 novembre

- PHILIPPE BERSIA

Dernier arrivé de la 8e édition, mais véritable héros de l’épreuve qu’il aura finalement bouclée en 124 jours, Sébastien Destremau n’est pas près d’oublier sa remontée du chenal des Sables-d’Olonne où l’attendaien­t des milliers de supporters en mars 2017. Et il a eu forcément un petit pincement au coeur en repassant cette semaine sur les traces de son dernier exploit. Imaginant même peut-être la foule en délire et tout le décorum d’une nouvelle arrivée couronnée de succès... 33e et dernier qualifié du 9e Vendée globe, Sébastien peut rêver un peu. Car cette fois encore, le skipper toulonnais n’aura pas été épargné par les aléas, et ce, avant même le départ de la course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. On lui aura même volé ses voiles à SaintMalo... Mais pour la seconde fois, à 56 ans, il sera bien au départ de la grande aventure le 8 novembre prochain. Après avoir failli perdre le mat de son nouvel Imoca durant sa course de qualificat­ion, au passage du Fasnet en Irlande, Destremau a bien décroché le précieux sésame de la part des organisate­urs.

Il peaufine les réglages avec son frère

Le temps de savourer ce succès indispensa­ble et préalable, il a déjà pris ses quartiers aux Sables-d’Olonne pour finaliser la préparatio­n de merci. Dernier qualifié de cette 9e édition, mais premier dans le port Olona aux Sables-d’Olonne avec un mois et demi d’avance sur ses concurrent­s, Sébastien qui a remonté le fameux chenal lundi soir se souvient et s’amuse d’un célèbre verset tiré de la Bible : Les derniers pourraient-ils un jour devenir les premiers ? Plus sérieuseme­nt, le dernier du Vendée globe 2016 est surtout soulagé d’en être là aujourd’hui. À peaufiner avec son frère JeanGuilhe­m les réglages de merci ,un Imoca de 2005 à quille pendulaire (ex-Foresight Natural Energy ) qui devrait remplacer avantageus­ement FaceOcean, désormais obsolète pour le Vendée globe. Pourra-t-il pour autant aller taquiner les cadors de l’épreuve sur son nouveau destrier ? Sébastien, qui est un compétiteu­r dans l’âme, ne se gênera évidemment pas, si l’occasion se présente. Surtout

après une première expérience où il n’a pas jamais pu s’immiscer dans la tête de course... Mais l’essentiel n’est pas là ! L’important est d’abord de participer au Vendée globe 2020, ensuite d’arriver...

Refaire le plein d’énergie

Désormais dans la place et officielle­ment qualifié, le Toulonnais qui a sous-traité quelques travaux sur merci va pouvoir souffler un peu et même refaire le plein d’énergie avant le grand départ. À son programme notamment, le spectacle Le Tour du monde en 124 jours que le champion éclectique jouera à nouveau pendant trois jours au Théâtre Liberté, les 1, 2 et 3 octobre prochain à Toulon. Mais aussi la recherche de nouveaux partenaire­s pour boucler un budget mis à mal par la Covid-19. Plus rien, en tout cas, qui ne puisse l’empêcher désormais de se présenter sur la ligne de départ !

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(Photo DR) À un mois et demi du grand départ, le Toulonnais est déjà aux Sables-d’Olonne.

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