Vessie : au stade des balbutiements
Le cancer de la vessie est autrement plus agressif que le cancer du rein. Lié au tabagisme, dans % des cas, il a aussi vu l’immunothérapie prendre une place plus importante dans les traitements proposés aux patients. « Il faut distinguer les tumeurs infiltrant le muscle de la vessie – les plus graves, avec un taux de mortalité de % à ans – et les tumeurs non infiltrantes dont le pronostic est meilleur », indiquent les docteurs Alenda et Combes. Les cancers non infiltrants sont traités par endoscopie, surveillance et instillation de médicaments dans la vessie. Deux types de produits sont disponibles : une chimiothérapie et une immunothérapie déjà ancienne, la BCG thérapie, qui consiste à susciter une réaction immunitaire en injectant le BCG. Un essai clinique a confirmé l’intérêt d’une nouvelle immunothérapie, qui se positionne désormais en remplacement ou en complément de la BCG thérapie. «Leparin’est pas encore gagné », prévient le Dr Berdah, qui participe à cet essai ALAN en cours dans une quarantaine de centres français, dont l’hôpital privé Toulon Hyères. S’agissant des cancers infiltrants, la chirurgie reste le socle du traitement mais malgré les progrès, la mortalité reste élevée. « Les traitements chimiothérapiques pré ou postopératoires améliorent de à % le taux de survie, précise le Dr Berdah. On va tenter l’immunothérapie, en association ou en remplacement de la chimio. » Que ce soit au stade infiltrant ou non infiltrant du cancer de la vessie, le choix des patients à qui proposer l’immunothérapie reste encore à affiner. « Leur état général, leur profil détermine le choix du traitement mais globalement, on commence à mieux comprendre quels sont ceux qui répondent le mieux à l’immunothérapie. » Sur ce terrain aussi, des recherches sont en cours pour identifier les biomarqueurs qui permettront de cibler les patients les plus réceptifs.