Michael Likierman, veilleur de patrimoine
Homme d’affaires avisé – il a notamment importé en France l’enseigne Habitat fondée à Londres par Terence Conran – et mécène du patrimoine, Michael Likierman est tombé sous le charme de ce vieux jardin alors à l’abandon, dominant la baie de Menton. « Avec feue mon épouse, Margaret, nous avions une maison secondaire à Saint-Rémy-de-Provence où elle créait un jardin, petit mais beau. Elle ne voulait plus lutter contre le mistral qui souffle et assèche tout. En , elle a assisté à un colloque à Menton sur l’avenir des jardins privés d’exception. À cette occasion, elle a visité Les Colombières. Le soir, elle m’a appelé et m’a dit : “J’ai trouvé quelque chose : c’est une ruine, c’est du boulot, ça va nous occuper.” » Trois ans plus tard, le couple achète le domaine pour le relever de ses cendres. « Le bassin avait été transformé en piscine, une des oeuvres du patio en four à pizza et le jardin était à l’abandon... Heureusement, Bac avait tout
illustré. » Avec les architectes des bâtiments de France (le domaine est classé au titre des Monuments historiques depuis ) et les paysagistes Arnaud Maurières et Éric Ossart, ils ont minutieusement réhabilité cette propriété qui fut transformée en maison de convalescence pour l’armée italienne pendant la dernière guerre, puis reconvertie en chambres d’hôtes et amputée d’une partie de son parc. Installé à l’année aux Colombières désormais, Michel Likierman s’est depuis penché sur le sort du jardin de la Serre de la Madone, à Menton toujours, et est un acteur essentiel de la restauration du site Cap Moderne (regroupant la villa Eileen Gray, le Cabanon, les Unités de Camping de Le Corbusier et de l’Étoile de Mer).