« J’ai vécu cinq mois de fou »
Il a tout connu avec le RCT avant de filer vers le Lou. A l’occasion de ce Toulon - Lyon, nous sommes allés prendre des nouvelles de l’ancien pilier gauche international Alexandre Menini
Avant tout, que devenezvous ? Je suis toujours aux soins. J’ai eu une grosse blessure à la fin de saison , mon épaule était dans un piteux état. Je me suis fait opérer en septembre suivant et je suis encore en rééducation. Je suis toujours installé à Lyon avec ma famille.
Votre fin de carrière est actée, quels sont vos projets pour la suite ? À la fin de ma rééducation, je vais intégrer Global sport consulting. C’est un cabinet dédié aux sportifs de haut niveau. Actuellement, ils s’occupent principalement de football, mais l’idée est d’aider les joueurs de rugby dans leur vie quotidienne et surtout faciliter leurs démarches administratives, notamment fiscales ou tout ce qui est assurance. Je vais me former à cela. Je suis ravi de garder un lien avec le sport.
Comment vivez-vous votre statut de retraité ? Quand je me suis blessé, je ne pensais pas à la retraite sportive. Mais là, ça fait plus d’un an sans jouer. C’est forcément difficile de tourner la page, ce n’est plus le même rythme. La vie de groupe, l’effervescence des matchs, ça manque un peu… À ans, j’ai vécu beaucoup de choses dans ma carrière, avec un parcours pour le moins atypique.
Justement racontez-nous votre arrivée à Toulon ? Avec Biarritz, on avait joué Toulon au mois de septembre (Toulon s’était imposé - à Aguilera). Avec mon partenaire de mêlée, Gomez Kodela, on avait fait plutôt un bon match. Mais jamais je ne pensais partir au RCT. Quelque temps après, celui qui deviendra mon agent m’appelle et me dit que Toulon cherche un pilier suite à la blessure d’Andrew Sheridan. Le BO était alors mal placé, j’avais un contrat de deux ans sans clause. Je tiens encore à remercier Serge Blanco qui m’a laissé partir. Il a compris que c’était une chance pour ma carrière. J’arrive à Toulon au mois de mars, et le club fait une série de matchs sans défaite avec le doublé au bout. C’était fou.
Si vous ne deviez garder qu’une image de vos années RCT ? Le titre à Cardiff. C’est ma première finale, dans un stade où j’ai toujours rêvé de jouer, devant ma famille mes amis et avec sur le terrain des coéquipiers incroyables… Quelques semaines après mon arrivée, je suis dans une équipe qui remporte la coupe d’Europe et une semaine après le titre de champion de France. Sur le plan personnel, je pars pour la tournée de l’équipe de France en Australie. Ce sont
- mois fous pour moi.
Après trois saisons au RCT, vous rejoignez le Lou… Quand je pars pour Lyon, il me restait encore un an de contrat avec Toulon. Mais je jouais beaucoup moins, et c’est certainement de ma faute. Pierre (Mignoni) est venu me voir. Il venait de monter avec le Lou, le projet me plaisait. J’ai rencontré Mourad pour lui demander de me laisser partir. Il a accepté. J’arrive à Lyon en même temps que tous les Toulonnais, des joueurs proches de Pierre.
Malgré l’accent toulonnais du Lou, les deux clubs paraissent bien différents.
J’ai connu Toulon dans une période fantastique, avec une ferveur incroyable. Lyon, c’est une plus grande ville, avec beaucoup de sports de haut niveau (foot, basket, rugby…) Disons que tu te promènes plus facilement à Lyon sans être reconnu qu’à Toulon ! Mais on a su créer quelque chose, l’engouement est monté crescendo.
Ce soir, c’est donc le « Meninico »… Les deux équipes ont souffert lors de la première journée, Lyon est tombé à domicile face au Racing qui s’annonce comme un très gros candidat cette saison. Toulon a souffert à
La Rochelle. Ce début de saison est compliqué pour tout le monde dans la période actuelle. C’est un retard à l’allumage mais rien d’alarmant. J’ai hâte de voir ce gros match entre Mignoni et
Collazo qui vont remonter leur équipe.
En tant qu’ancien pilier, un mot sur les mêlées... Ça risque de piquer dans ce secteur avec Kéké (Chiocci) de retour à Mayol face à Setiano ou Gigashvili ou de l’autre côté Bamba face à Gros. Ces deux-là, c’est tout simplement le futur de l’équipe de France. Les deux équipes vont vouloir marquer l’autre même si
avec les nouvelles règles, on a l’impression que les arbitres ont tendance à moins siffler les mêlées pour ne pas couper encore plus le jeu…
Gros et Bamba, c’est le futur de l’équipe de France ”