Var-Matin (Grand Toulon)

Ouvert comme jamais, ce Clasico !

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Le Paris SG grimace, Marseille sourit : le « Clasico » de la Ligue 1, ce soir au Parc des princes (21 h), s’annonce très ouvert entre le PSG, fragilisé par des cas de nouveau coronaviru­s mais qui espère retrouver Neymar, et l’OM, qui rêve d’un premier succès depuis 2011. C’est comme si Paris avait fait un bond en arrière de neuf ans, au moment des premiers mois de son actuel propriétai­re qatarien. Défait à Lens jeudi (1-0), le PSG n’avait plus perdu pour son entrée en Championna­t depuis 2011, l’année, également, de son dernier revers contre le rival phocéen (3-0). Cette statistiqu­e est dans toutes les têtes avant la 98e confrontat­ion de l’histoire entre les deux ennemis. La montagne du champion en France en titre, invaincu sur les 20 derniers face-à-face, menace en effet de s’écrouler. Affaibli par l’absence de nombreux cadres, comme Neymar, Kylian Mbappé, Angel Di Maria, Keylor Navas, Marquinhos et Mauro Icardi, qui ont tous été testés positifs au Covid19 début septembre, le PSG n’est plus l’équipe qui s’est hissée jusqu’en finale de la Ligue des champions en août. Sa piètre performanc­e dans l’Artois, notamment en attaque où l’entraîneur Thomas Tuchel a titularisé deux débutants de 18 ans, a mis en avant sa vulnérabil­ité du moment, même si « Ney » et « Dima », guéris, pourraient retrouver le terrain aujourd’hui.

Marseille dauphin affamé

Le dauphin du PSG la saison dernière s’approche ainsi de la capitale en mode requin, attiré par cette opportunit­é en or pour lui. « On veut gagner, profiter des absences et de leur manque d’entraîneme­nt. On a regardé les difficulté­s qu’ils ont eues contre Lens. C’est peut-être une chance, le bon moment pour nous », a déclaré l’entraîneur de l’OM André Villas-Boas. « Cette série, ils n’ont pas envie que ça se termine, et nous on a envie que ça se termine », a assuré Dimitri Payet. Mais le meneur de jeu phocéen est bien placé pour savoir qu’un « Clasico » dépasse le cadre du terrain : son tweet chambreur après la défaite du PSG contre le Bayern en C1 a mis le feu sur les réseaux sociaux, entre supporters des deux camps. Il sait aussi que le PSG aime se sublimer à cette occasion : il s’était bien relevé (3-1) en 2018 peu de temps après la gifle reçue contre Manchester United en C1, avant d’offrir un récital l’année suivante (4-0), avec quatre buts marqués en première période. « La bête est blessée, mais il ne faut pas oublier que le PSG ne jouera pas contre nous comme ils ont joué à Lens », a-t-il poursuivi. Le défi pour Paris sera de retrouver cette flamme, sans allumette ni combustibl­e, puisque son bruyant Parc des princes est soumis à la jauge des 5000 personnes maximum présentes dans l’enceinte.

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