Des manuscrits de Brassens aux enchères
Une vingtaine de manuscrits originaux du chanteur sont mis en vente le 22 septembre chez Artcurial.
C’est la vente événement de la rentrée chez Artcurial. Le 22 septembre prochain, la maison d’enchères dispersera des manuscrits originaux de Georges Brassens (1921-1981), provenant de la succession de Fred Mella (1924-2019), ténor français et soliste des Compagnons de la Chanson, dont Brassens fut proche. Au total, ce sont 22 documents autographes qui sont offerts aux enchères : vingt manuscrits de chansons, une lettre de Georges Brassens et un dessin de Jean Cocteau représentant les Compagnons de la Chanson. Ces archives de près 150 pages sont probablement la plus grande quantité de manuscrits de l’artiste jamais proposée en une seule vente. Sur des feuilles écrits recto verso, elles offrent de se replonger dans les chansons comme Le Vieux Léon, Le Blason (est. : 14 000 - 18 000 €), Le Grand Chêne (est. : 12 000 - 18 000 €), ou encore, Le 22 septembre, racontant l’amoureux éconduit qui se lamente de son infortune (est. : 6 500 - 8 000 €). Avec les manuscrits des chansons Les Quatre bacheliers, la Religieuse ou Supplique pour être enterré à la plage de Sète, l’on redécouvre les grandes étapes de la vie de Georges Brassens : ses attaches familiales à Sète, son rapport à la religion... Estimés entre 600 et 18 000 €, ces documents inédits permettent surtout de comprendre le processus créatif de Georges Brassens. « Tous ces éléments, qui font Brassens, sont là, dans ces manuscrits à peine raturés. S’y côtoient des listes de mots d’un même champ lexical, des tentatives de construction de strophes et de chanson, et des versions définitives aussi. Non seulement on comprend, mais on voit comment Brassens mettait quatre ans à faire une chanson qui le satisfasse » ,adéclaré Frédéric Harnisch, directeur du département Livres & Mansucrits chez Artcurial. À travers tout ce jeu autour des mots, des idées, des images et des sons, apparaissent également les influences poétiques de l’artiste : François Villon, Clément Marot, Paul Valéry, Paul Fort, Francis Jammes... Enfin, on perçoit nettement son attachement à une liberté d’esprit et de ton, ainsi que son attachement aux femmes.