La Seyne : il fait la manche et vole le vieil homme qui vient l’aider
Un homme âgé de 46 ans a été condamné à un an de prison ferme pour avoir volé le sac d’une personne âgée à La Seyne-sur-Mer. Ce dimanche-là, le 28 septembre 2019, un vieux monsieur sortait de l’église Notre-Damede-la-Mer dans le quartier des Sablettes. Son attention a été attirée par un individu qui faisait la manche. Il lui a tendu un billet de 20 euros. Les deux hommes ont sympathisé. Le vieil homme a même accepté de raccompagner en voiture le « nécessiteux » jusqu’au centre-ville de La Seyne. Celui-ci a profité d’un arrêt sur le trajet pour sortir du véhicule, et se faire la malle avec le sac à dos de son « bienfaiteur ». Il n’a été interpellé qu’à la faveur d’une autre procédure le visant pour un vol à main armée, deux jours plus tard. Lors de sa fouille, les policiers avaient trouvé la carte d’identité de la victime âgée de 83 ans… « Je ne faisais pas la manche », s’indigne le prévenu à la barre du tribunal de Toulon. « Je travaille sur Paris, je suis manager artistique à la Sacem, je m’occupe des chanteurs… » « Que faisiez-vous devant l’église ? », l’interroge la juge. « J’allais prier, je ne faisais pas du tout la manche. Après, c’est vrai qu’il m’a raccompagné sur le port de La Seyne .» L’individu ne nie pas avoir volé le sac. Pour quelles raisons ? « Pour des raisons personnelles. » Désarçonné, le tribunal insiste. « Personnelles ! », se renferme le détenu sans avocat.
« Mutique et mytho »
Alors la présidente passe en revue les treize mentions de son casier judiciaire. « Je ne vois pas pourquoi on parle d’une affaire d’il y a cinq ans, j’ai déjà été jugé pour ça », s’offusque encore le soi-disant « manager artistique ». Le procureur fait alors le portrait d’un homme « un peu mutique (...), un prévenu mythomane qui vit dans un monde enchanté Il n’assume pas.. » Le quadragénaire a été maintenu en détention à l’issue du prononcé de la sentence. Le tribunal lui indique qu’il dispose d’un délai de dix jours pour faire appel. « Ils ne me laisseront jamais faire appel », peste-t-il tandis que l’escorte lui passe les menottes aux poignets.