Var-Matin (Grand Toulon)

Le fuyard, rattrapé  ans après, enfin devant ses juges

- V. W.

C’est une affaire qui date d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Où les échanges d’argent se faisaient encore en francs. Mais où les règlements de comptes, déjà, étaient extrêmemen­t violents.

Arrêté aux États-Unis

L’affaire qui occupera la cour d’assises du Var en ce début de semaine date de 1997 et avait connu un dénouement judiciaire partiel en octobre 2000. Partiel car l’un des accusés, Samba N’Diaye, ne s’était pas présenté au moment de son procès, au contraire de Louis M., Akim M. et Jean-Claude G.. Résultat : jugé par contumace, ce Seynois âgé de 20 ans aux moments des faits avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour séquestrat­ion accompagné­e d’un acte de barbarie pour obtenir l’exécution d’une condition. Après une cavale de près de 20 ans, Samba N’Diaye a été interpellé à la fin de l’été 2019 aux États-Unis à la suite d’une demande de passeport. Assisté de Maîtres Jean-Claude Giudicelli et Pierre Crepin, il devra donc répondre aujourd’hui et demain de ses actes commis en juillet 1997 à La

Seyne à l’encontre de F. M. Au coeur de l’affaire, une transactio­n proposée par la victime de 80 000 francs en échange de huit kilos de résine de cannabis. Mais les vendeurs marseillai­s prenaient l’argent sans livrer la drogue. Le quatuor seynois décidait alors de « garder »

F. M. jusqu’à remboursem­ent. Fortement molesté, ce dernier parvenait à fuir ses geôliers après deux jours de séquestrat­ion. Une fuite qui se terminait par un saut du quatrième étage d’un immeuble de La Seyne, entraînant chez F. M. une ITT de douze mois et une incapacité totale permanente partielle.

Viol sur fond de cocaïne

À partir de mercredi, les jurés se pencheront sur une affaire de viol sur fond de consommati­on de cannabis et cocaïne. Dans la soirée du 29 avril 2017, M. R., 16 ans, se rendait dans le centrevill­e de Toulon afin d’y acheter de la résine de cannabis. Il y faisait la rencontre de Boubakeur Fanghor, qui, s’il ne fournissai­t pas le cannabis espéré, lui proposait d’essayer de la cocaïne, d’abord place de l’Opéra, puis chez lui. C’est là, dans cet appartemen­t de la rue du Pomet, que Boubakeur Fanghor profitait de l’état de faiblesse de M. R. pour le forcer à une fellation puis à une sodomie. Le jeune homme se confiait par la suite à un camarade de classe, sa petite amie, un policier puis ses parents. Interpellé le 3 décembre 2017, Boubakeur Fanghor a constammen­t nié les faits durant l’instructio­n, variant toutefois dans ses déclaratio­ns. Il sera défendu par Maître Cathia Zaaboub. Les parties civiles seront représenté­es par Maître Aurore Boyard-Burgot.

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(Photo doc Var-matin) Deux affaires seront examinées aux assises de Draguignan cette semaine.

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