Var-Matin (Grand Toulon)

Les petits vignerons aussi rêvent de grand crus

Il n’y a pas que les grands domaines viticoles dans la vie. Dans l’aire toulonnais­e, les petits producteur­s s’activent aussi à l’heure des vendanges. Un rendez-vous haut en couleur

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On est encore loin des bouteilles… mais on parle déjà d’embouteill­age ! À l’entrée de la cave coopérativ­e de La Crau, pas du liège en vue, mais un premier bouchon dans la vie de la cuvée. Ce matin, comme toujours à cette période de l’année, une longue file de tracteurs s’étire en effet en direction des pressoirs. « Tout le monde râle… mais dans la bonne humeur, sourit, conscient du paradoxe, Renaud PascalMous­sellard, directeur de la cave coopérativ­e. Avec humour, il joue les aiguilleur­s au milieu des remorques débordant de grappes. Parmi les récoltants qui patientent, chacun sait bien que cette étape fait partie du folklore des vendanges depuis 1913 au moins avec la création de la coopérativ­e de La Crau. Avant d’être pressé, le raisin doit être patient ! Pour tout le monde pourtant, la journée a commencé bien avant le lever du soleil. « C’est indispensa­ble pour que le raisin reste au frais, explique Renaud PascalMous­sellard en précisant que les récoltants défilent de 5 à 11 heures du matin. À peine récoltées, les grappes arrivent dans leurs petites remorques et disparaiss­ent dans les entrailles de la cave. « Chaque coopérateu­r nous confie son raisin et repart avec un ticket où est noté quel cépage, quelle qualité et quel poids, il a apporté. Ensuite, la coopérativ­e s’occupe de tout : pressage, vinificati­on et commercial­isation ». À la manoeuvre alors, Eric Terrieux, l’oenologue. C’est lui qui pilote la transforma­tion. « Cette année, on a commencé encore plus tôt que d’habitude, dès le 13 août, avec une grosse semaine d’avance. Et en principe, on devrait terminer vers le 20 septembre ». Côté qualité, l’oenologue qui constate un bon état sanitaire des vignes prévoit une cuvée « équilibrée à l’acidité maîtrisée et au profil aromatique alliant chlorophyl­le et fruits exotiques »... et sans goût de bouchon !.

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Renaud Pascal-Moussellar­d, directeur de la cave coopérativ­e garde un oeil sur le ballet des livraisons.
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Pour les  coopérateu­rs, tous les matins, avant la mise en bouteilles, on vit les embouteill­ages !
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Fraîchemen­t récoltées, les grappes attendent d’être confiés au pressoir.

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