Var-Matin (Grand Toulon)

« Tous les ans, on a trois ou quatre médailles au concours général »

Kevin Lambert, président de la coopérativ­e vinicole du Cellier de La Crau

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À la tête de  hectares avec son père et sa cousine, Kevin Lambert ( ans) a repris l’exploitati­on en . Comme son père, son grand-père et son arrièregra­nd-père, il est aussi président de la coopérativ­e de La Crau et s’active pour moderniser la filière.

En tant que vigneron, quel est l’avantage de travailler avec une coopérativ­e ? En terminant mes études d’oenologie, j’ai voulu monter ma cave mais je me suis heurté très vite au coût financier que ça suppose. Il faut  millions devant soi. L’autre avantage de la coopérativ­e, c’est que quand on a fini de vendanger, on éteint la machine… et on est en vacances ! On n’a pas à faire le vin, à le mettre en bouteille, à le commercial­iser… On a juste à s’occuper des vignes.

Mais avec ce système, vous gagnez moins que si vous faisiez tout… On brasse moins d’argent, c’est sûr mais on a moins de frais… Donc le calcul n’est pas forcément si simple. Après, j’ai deux enfants, s’ils veulent bosser avec moi, on verra si on change parce que bien sûr, c’est un peu un aboutissem­ent d’avoir sa cave.

Les vins de coopérativ­e peuvent avoir la réputation d’être de la piquette. Pour vous, cette image est dépassée ? Sur les dix dernières années, ça a changé du tout au tout. En partie parce que le cours du côte de Provence a augmenté. En , le litre se vendait  centimes. L’année dernière, il était à , €. ça a permis aux coopérateu­rs et à la cave d’investir pour la qualité. Tout le monde a fait des progrès. Maintenant, tous les ans, on a trois ou quatre médailles au concours général de Paris sur les rosés et les rouges. Il y a dix ans, oui, certains rosés étaient imbuvables. Maintenant, c’est dur d’en trouver un pas bon !

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