Var-Matin (Grand Toulon)

Petit comité à la grosse voix

Les supporters ont découvert hier soir le Mayol du monde d’après. A distance de leur équipe favorite, les 5 000 chanceux ont mouillé le masque pour porter les leurs vers la victoire

- O. B.

Six mois et demi d’attente. D’espoirs d’un retour imminent au tout premier plan, déchus. De vide, souvent irrespirab­le. Depuis le 1er mars et une étriquée victoire au Stade Français (19-18), Mayol s’est tu. Le poumon de la ville a cessé de palpiter, heureuseme­nt sans lésion. Hier soir, il a de nouveau filtré l’air tiède et entêtant d’un match du RCT à la piaule. A ceci près que dans le monde d’après, la ferveur a laissé place à la confidenti­alité. Premier signe ostentatoi­re : l’arrivée des joueurs en car et en catimini sur la place Besagne, peuplée d’une poignée de supporters tenus à longue distance. Direction la fan zone délimitée par des barrières, héritage des attentats, autre fléau. Pandémie oblige, la palpation n’est plus possible. Chaque supporter doit passer sous un portique, téléphone brandi au-dessus de la tête. Les supporters ayant un horaire d’arrivée à respecter, pas de cohue aux entrées. Tout est fluide et dépeuplé. « Messieurs, dames, ne restez pas là, en plus la préfecture arrive ! », lance un dirigeant du club à un groupe de supporters agglutinés à une buvette du stade.

La ferveur pour finir

Dans l’enceinte justement et si l’on oublie un instant la forêt de masques, on a retrouvé le décorum de Mayol. Des sons d’avant-match familiers (Coupo santo et pilou-pilou lancés depuis les tribunes), des clameurs, des râles, des sifflets, la vie quoi. Parfois même, quelque clameur et la ferveur, retrouvée, totale à la lueur des deux essais de pénalité de fin de match. « L’absence guérit les petites passions et accroît les grandes », a dit Bonaparte, libérateur de Toulon tombé aux mains des royalistes en 1793. Alors, oui l’absence en dit long sur ce qui fait vivre nos émotions. Elle dit l’essentiel et pour les 5 000 chanceux qui ont regoûté à la « mayolaise », elle dit sans détour que son club de coeur est l’amour d’une vie.

Le Stade Français respire

Castres - Stade-Français : - (-) Pour Castres :  essai Urdapillet­a () ;  transforma­tion Urdapillet­a ;  pénalités Urdapillet­a (, , ) Pour Stade Français :  essai Macalou () ;  transforma­tion Sanchez ;  pénalités Sanchez (, , , ) Segonds ()

TOP 

journée

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(Photos Luc Boutria) Eparpillés dans les quatre tribunes du stade, les supporters toulonnais ont pu redonner de la voix et pousser fort au moment où les joueurs en avaient besoin.
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Journée Passage par les portiques dans la fan zone.
 ?? (Photo AFP) ?? Les Parisiens se sont imposés à Castres pour le premier match de leur saison.
(Photo AFP) Les Parisiens se sont imposés à Castres pour le premier match de leur saison.
 ??  ?? L’arrivée discrète des joueurs place Besagne.
L’arrivée discrète des joueurs place Besagne.
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