Olivier Gachot : « Il est difficile d’aimer Trump »
Installé aux États-Unis depuis , Olivier Gachot, fils de l’amiral Gérard Gachot, ancien adjoint à la mairie de Toulon, ne reconnaît plus son pays d’adoption. « Ce n’est pas le pays, pas l’État de Californie, ni la ville de San Francisco que j’ai rejoints il y a ans », confie-t-il à l’évocation des émeutes consécutives à la mort de Georges Floyd ou encore de la gestion de la pandémie. L’expatrié « varois » se garde bien de blâmer qui que ce soit tant les responsabilités semblent diluées dans ce pays fédéral. Mais à la veille de voter, pour la première fois, pour l’élection du président de la première puissance mondiale, il n’est pas tendre avec les deux prétendants à la Maison blanche. « Le premier débat, le septembre, était catastrophique. Que ce soit Donald Trump ou Joe Biden, aucun des deux candidats n’a fait preuve de maturité. En direct à la télévision, Joe Biden a même été jusqu’à traiter de clown le président des États-Unis ! » Certes, « Donald Trump récolte ce qu’il a semé, concèdet-il, mais on doit quand même respecter la fonction présidentielle ». Compliqué tant la personnalité du président américain est clivante.
Les gaffes de Biden
Olivier Gachot le reconnaît volontiers. « Je suis plutôt Républicain, mais il est difficile d’aimer Trump. Mes enfants ne peuvent pas le sentir et vont probablement voter Démocrate. Au moins le plus jeune. » Lui ne s’y résout pas encore. « Je ne comprends pas que les Démocrates aient choisi Joe Biden comme candidat. Que ce soit sur l’économie, l’épidémie de Covid… il n’arrête pas de se tromper. Je n’ai pas une grande espérance pour les États-Unis avec Biden. Si le candidat démocrate avait été Gavin Newsom, l’actuel gouverneur de Californie, un homme posé, j’aurais sans doute voté pour lui. Mais là, le choix est difficile. » Alors, comme pour se convaincre de voter Trump, Olivier Gachot, qui dirige une société de logiciels informatiques, défend son bilan. « En quatre ans, la bourse a doublé. Les fonds d’investissement de mon portefeuille – ce qui constitue ma future retraite – ont doublé. Et sur le plan international, que ce soit avec la Corée du Nord ou Israël, Trump a obtenu des résultats. » Puisqu’on évoque l’étranger, Olivier Gachot affirme que l’image des États-Unis est biaisée par les médias, notamment en France. « On ne parle que du grand méchant Trump, passant sous silence les gaffes de Biden. C’est assez effarant. » Mais dans la foulée, il concède que, sur les feux de forêts qui ravagent la Californie, il ne peut pas être d’accord avec un Donald Trump qui continue de nier le changement climatique.