Var-Matin (Grand Toulon)

Julia met en lumière les chats abandonnés

Depuis sept ans, photograph­e et bénévole pour le refuge de l’École du chat d’Ollioules, elle réalise des clichés des pensionnai­res afin de leur donner un coup de pouce pour l’adoption

- C. Go.

Julia Bénard immortalis­e les âmes vagabondes avec son appareil photo. Cette artiste aux multiples facettes est une passionnée de la cause animale. Elle raconte : « J’ai toujours été captivée par la photograph­ie et je suis une amoureuse des chats depuis ma plus tendre enfance. A l’âge de 10 ans, avec la complicité de ma soeur, j’ai adopté un chaton sur Leboncoin sans en parler à mes parents. C’est au même âge que j’ai découvert les plaisirs de la photograph­ie.» Après avoir obtenu un BTS en médias imprimés en 2013, Julia ressent le besoin de retourner auprès de ses premiers amours et souhaite devenir photograph­e animalière profession­nelle. Elle s’engage dans le même temps auprès de l’Ecole du chat à Ollioules.

Valoriser les “gueules cassées”

« C’est le plus grand refuge du Var, explique-t-elle, il abrite plus de 250 chats abandonnés ou sortis de la rue. En étant bénévole auprès d’eux, j’ai appris beaucoup de choses, dont le fait que les chatons étaient presque toujours préférés aux chats matures. C’est une injustice terrible. Certains animaux sortis de la rue peuvent ainsi passer une vie entière entre les mains des bénévoles sans jamais avoir la chance de trouver un foyer. J’avais le souhait d’essayer de changer les choses, alors je me suis mis à photograph­ier ce que j’appelle “les gueules cassées” afin de faciliter leur adoption avec de belles images.»

Les retours sont bons, Julia multiplie les clichés, pourtant le coeur n’est pas à la fête. « Si j’ai toujours eu conscience de la souffrance animale, complète Julia, j’étais bien loin d’imaginer toute la misère féline que j’allais découvrir. J’avais envie de faire plus, d’apporter ma pierre à l’édifice, d’aider les associatio­ns. J’ai alors décidé de récolter les histoires que l’on me contait ici et là, puis j’ai proposé une idée à une maison d’édition, qui a tout de suite été partante.»

Des histoires poignantes

Et en un an à peine, son oeuvre est réalisée. « J’ai mis du coeur à l’ouvrage, car c’est un sujet qui me prend au ventre. De plus, je suis graphiste de par mes études, donc j’ai réalisé la maquette moimême, ce qui nous a permis de gagner du temps.» Dans l’ouvrage, une douzaine de portraits et de thèmes sont abordés. Les témoignage­s sont nombreux, les histoires poignantes. On retrouve également certains chats qui ont nourri l’actualité locale par le passé, c’est notamment le cas de Grizouille, retrouvé étranglée par une ficelle dans une poubelle à SixFours. « Grâce à beaucoup de soins et d’attention, la petite martyre a survécu.

Elle restera handicapée à vie, mais elle coule aujourd’hui des jours heureux auprès de Chantal, de l’associatio­n Assist’Animaux. Certaines histoires commencent mal mais se terminent bien grâce à la mobilisati­on générale ». L’ouvrage de Julia est disponible dans toutes les librairies. Vous pouvez également suivre l’artiste sur Facebook : ARk.US

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(Photo C. Go.) Dans son livre “Chats portraits atypiques”, album illustré de photos d’art, Julia dévoile une centaine de ses plus étranges rencontres et de ses sauvetages les plus émouvants.
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(Photo Julia Bénard) Pépito est une “gueule cassée”, il souffre d’une dépigmenta­tion d’une partie de son pelage.

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