Le Var, eldorado des groupes de luxe
Situés dans des zones « spéciales », des biens immobiliers varois haut de gamme ne cessent de prendre de la valeur et constituent un investissement de plus en plus prisé par les maisons de mode
Le phénomène prend de l’ampleur. L’hôtellerie varoise, point au croisement de la mode, de l’art, du vin, de la gastronomie, séduit de plus en plus les investisseurs huppés. « Une vitrine à haut risque financier réservé aux marques en bonne santé, mais un possible nouveau levier de croissance », examinent les experts. Ainsi, les marques qui s’adossent à de grands groupes et fonds d’investissement, ont statistiquement plus de chance de réussir. D’autres vont trouver des partenaires et promoteurs. « L’investissement est souvent colossal, l’hôtellerie est un engagement à long terme, il faut savoir bien s’entourer », insiste un analyste.
Vie de château pour l’ex-associé d’Arthur
Cela semble être le cas pour l’ancien « stagiaire » de Christophe Dechavanne et ex-associé de l’animateur Arthur, Stéphane Courbit. Celui qui en 2004 avait posé la première pierre de son prestigieux portefeuille hôtelier avec le Pan Deï Palais à Saint Tropez, l’a étoffé en intégrant l’an dernier le célèbre palace non loin, Le Château de la Messardière. Des acquisitions faites par la branche hôtelière de la holding Lov Group, créée en 2007 par Stéphane Courbit. Et comme les choses sont bien « faites », le palace se situe à cinq minutes de la plage de Ramatuelle où se trouve Jardin Tropézina, dernière adresse varoise du groupe Lov Hôtel Collection. On retrouvait Arthur, mais à titre amical cette fois en juillet, à Lou Pinet, fleuron des Maisons Pariente ouvert l’an dernier. À la manoeuvre le fondateur de Naf Naf, Patrick Pariente, aujourd’hui à la tête d’un groupe immobilier qui déclare sans détour sa flamme au Golfe de SaintTropez.
Conquérant Alain Weill
À peu près autant qu’Alain Weill (BFM, RMC, SFR, Altice, etc.) qui a fait en 2019 d’un hôtel vieillissant de La Croix-Valmer entièrement revu, étendu et corrigé par Philippe Starck, l’adresse incontournable du « bienêtre », baptisée Lily Of The Valley. En co-pilote, sa fille, Lucie, directrice du développement hôtelier du groupe WHM, filiale de l’empire Weill créée spécialement pour la naissance d’un projet varois qui doit s’étendre avec parc de villas et plage privée, toujours à La Croix-Valmer. Aperçu de taille, dès la fin septembre avec l’ancien 3-étoiles du bord de mer, Les Moulins de Paillas, démoli et censé faire place dès l’été prochain à onze suites avec piscines individuelles.
Du théâtre à la bastide...
Encore à La Croix-Valmer, Philippe Nouvel, à la tête d’un groupe familial qui investit dans l’immobilier de logements et de bureaux, installé sur Lyon et Paris, a
lui saisi l’opportunité de faire du Domaine Louise, propriété des années 1870, un ensemble de cinq villas proposées en location saisonnière. Quant à JeanLouis Sibuet, l’art de vivre de ses maisons de luxe lévite entre Megève et Ramatuelle, avec la Villa Marie qui, dit-on, serait toutefois susceptible de changer de main prochainement... Enfin, Dominique Bergin, industriel ayant fait fortune dans le sport (Look) et président du Théâtre de la Madeleine à Paris, a donné cet été les trois coups de la dernière « pièce » de sa bourse immobilière, la Bastide de Ramatuelle, écrin de charme de neuf chambres joliment mises en scène.