Diverticulite : l’opération n’est pas systématique Soins
Très fréquente, la présence de petites excroissances sur la paroi du tube digestif provoque parfois une infection. Dans certains cas, elle nécessite une chirurgie
La diverticulose est la pathologie colique la plus fréquente dans les pays industrialisés. L’incidence augmente régulièrement dès 40 ans pour atteindre 65 % à 85 ans, sans distinction entre les deux sexes. La majorité des patients atteints de diverticulose colique sont et resteront asymptomatiques. Mais environ 25 % développeront une diverticulite caractérisée par des douleurs abdominales, un état fébrile, des troubles du transit. Traitée par antibiothérapie, elle nécessite parfois une chirurgie, en cas de complications. Les explications du Dr Danièla Mariage, chirurgien viscéral et nouvelle cheffe du service de chirurgie digestive au centre hospitalier intercommunal de Fréjus Saint-Raphaël.
Qu’est-ce qu’une diverticulite ? C’est l’infection ou l’inflammation d’un ou plusieurs diverticules. Les diverticules étant des petites poches, des excroissances qui se forment sur la paroi de l’appareil digestif, le plus souvent dans le segment sigmoïde du côlon. La présence de ces diverticules est appelée une diverticulose : c’est un état asymptomatique. La diverticulite est l’état symptomatique.
Qu’est-ce qui est à l’origine de ces diverticules ? C’est une faiblesse de la paroi abdominale du tube digestif qui engendre la formation d’une petite hernie. Elle est liée principalement aux habitudes alimentaires et sa fréquence augmente avec l’âge. C’est une maladie spécifique aux pays occidentaux, avec une alimentation trop industrielle et trop pauvre en fibres.
Quand opère-t-on une diverticulite ? On n’opère plus aussi systématiquement, comme avant, les patients de moins de
ans. Sachant que la récidive est imprévisible, on essaie d’éviter une chirurgie majeure. L’indication opératoire formelle concerne les diverticulites compliquées, notamment lors des péritonites dans le cadre de la chirurgie d’urgence. En ce qui concerne la chirurgie réglée prophylactique, elle suit les préconisations de la Haute Autorité de Santé de d’opérer lors de la présence d’une sténose() ou d’une fistule colique() ou alors chez les patients avec un terrain fragile. On opère aussi les patients qui font des récidives fréquentes altérant leur qualité de vie.
Existe-t-il une alternative à la chirurgie ? La radiologie interventionnelle est très utile quand il y a des abcès intraabdominaux liés à ces diverticules, pour lesquels il n’y a pas d’indication chirurgicale au moment de la prise en charge. Elle permet de traiter l’infection en aiguë avant de pouvoir réaliser une chirurgie à froid dans des bonnes conditions. 1- Rétrécissement. 2- Une connexion anormale entre deux organes, par exemple le côlon et la vessie provoquée par le débouché d’un diverticule à travers la paroi du côlon.