Bayonne, discipline sinon rien
Vainqueurs de Montpellier le week-end dernier malgré trois cartons jaunes, les Bayonnais tenteront de gommer leur trop grande indiscipline pour contrer « l’armada toulonnaise »
Les matchs à huis clos n’avantagent pas vraiment les « petits » du Top 14. Cette tendance s’est pleinement vérifiée le weekend dernier. Sans l’appui de leur précieux public, Agen, Pau et Brive ont été incapables d’aller chercher le petit supplément d’âme et d’agressivité qui leur aurait permis de faire tomber une grosse cylindrée à la maison. Tous ? Sauf un.
Une petite ville d’irréductibles basques a résisté à l’envahisseur au blason orné d’une fleur de ciste. Balayés les Montpelliérains ! (29-20) Dans un stade Jean-Dauger en travaux, l’équipe de l’Aviron n’est pas en chantier et pagaie en rangs serrés. Pour autant, les Bayonnais sont loin d’avoir réalisé une performance collective de premier plan. En témoignent les trois biscottes attribuées à Lestrade, Van Jaarsveld et Mikautadze.
« On y a laissé des plumes »
La discipline était donc naturellement au coeur des débats, hier après-midi en conférence de presse. « L’indiscipline peut coûter cher parce que physiquement, on part avec un désavantage. Toulon est une équipe très massive, estime le trois-quarts centre Peyo Muscarditz. Cela a été un de nos points faibles face à Montpellier. On a joué trente minutes à quatorze, on a laissé du jus. On ne s’en rend peut-être pas compte mais on a senti en début de semaine qu’on y a laissé des plumes. Les corps sont mis à rude épreuve. »
« C’est dû à un excès d’engagement et de détermination, analyse Rémy Ladauge, l’entraîneur des trois-quarts. Il faut parvenir à trouver le juste milieu. Il va nous falloir une détermination extrême face à une équipe très rapide et puissante. Il faudra rester à quinze toute la partie sinon, ça sera trop dur. »
La bombe Ravouvou
La recette miracle ? Peyo Muscarditz se risque : « On s’est construit sur notre solidarité en défense. Quand on a un peu de mal à marquer, ça permet d’en encaisser moins. Ça fait des matchs plus fermés, moins sympas à regarder mais on s’en sort avec des victoires. On est conscient de cette force-là, mais aussi conscient d’être passé au travers face à des cadors comme Lyon et Bordeaux. Là, on reçoit Toulon et on a besoin de se racheter, d’être à la hauteur défensivement face à ces grosses équipes. »
Rémy Ladauge abonde : « Il faudra faire preuve de détermination collective et de cohésion pour rivaliser face à cette armada. » Ou s’en remettre à un coup d’éclat de la bombe fidjienne Ravouvou. « Un facteur X capable de fulgurances », selon Ladauge.