À Fréjus, Guy Sigari se lance dans un projet arboricole expérimental
Des cerisiers et des abricotiers, c’est ce que Guy Sigari s’apprête à planter cet hiver dans la plaine du Reyran, à Fréjus. Troisième génération d’une famille d’agriculteurs, il assure « on a toujours fait de la diversification sur la propriété ».
D’une surface de 18 hectares, celle-ci n’est pas cultivée dans sa totalité. Elle comprend actuellement un verger (pêchers et pruniers) sur 2,5 ha et du maraîchage sur 2 à 3 ha en plein champ et 4 000 m2 sous abri. « Plus quelques oliviers pour notre consommation personnelle. Je ne les traite pas. Quand ils donnent on a de l’huile, quand ils ne donnent pas, on n’en a pas » souligne le Fréjusien.
Ce projet arboricole expérimental, sur un terrain de 3 000 m2, anciennement plantée de vignes, est initié par la chambre d’agriculture du Var, qui s’est occupée de réaliser les analyses de sol. « La terre est bonne, il y a de l’eau, dit-il, mais cette parcelle n’est pas hétérogène, elle a beaucoup souffert après Malpasset. À certains endroits il y a du sable, des graviers. On l’a défoncée, décompactée, nivelée » . Elle est prête à recevoir les jeunes arbres d’un an, qui donneront au bout de trois quatre ans.
« Des abricotiers et des cerisiers, on en avait lorsque j’étais enfant. On les a arrachés pour planter des pêchers. À chaque début de rangée de pêchers, mes parents avaient mis des cerisiers, mais ils mourraient rapidement. Et les abricotiers ne donnaient qu’une année sur deux. Cela nous a découragés ».
Aujourd’hui, il est donc prêt à retenter l’expérience. Il saura vite si les fruitiers se plairont sur ses terres et s’il a bien choisi les variétés. La famille vend une très grosse partie de sa production sur son exploitation, dans une cabane idéalement placée en bord de route. « Depuis que j’ai arrêté le marché de gros, je suis remotivé, assure Guy Sigari. Face aux clients, on a de la reconnaissance en direct ».