Var-Matin (Grand Toulon)

« Il n’y a pas de méthode absolue pour faire réussir tous nos élèves »

- V. M.

Après trois mois sans école et des résultats fatalement à la baisse, quelle est la pertinence de ces tests ?

Dans ce contexte de crise sanitaire, ils ont une dimension particuliè­re : évaluer, de manière plus fine, où en sont nos élèves après le confinemen­t dans les savoirs fondamenta­ux (français et maths). Si on avait modifié ou alléger les évaluation­s, il aurait été impossible de comparer la réussite de nos élèves, de dresser l’état des lieux. C’est tout l’enjeu de ces tests qui constituen­t le principal outil de pilotage des écoles pour mieux travailler en réseau.

Quel travail en réseau ?

Les Alpes-Maritimes et le Var disposent chacun de  réseaux. Chaque réseau est constitué d’une constellat­ion d’écoles, d’un ou deux collèges et d’un lycée qui est la reproducti­on du parcours des élèves. En clair, les résultats des évaluation­s de e, dans un collège donné, découlent de ce qui a été mené, en amont, dans les écoles du réseau. Ce qui permet d’identifier les points faibles et d’y remédier. C’est la même démarche pour les évaluation­s en seconde, au lycée, dont nous n’avons pas encore les résultats. Ce travail d’analyse, par réseau, va être déployé de manière massive cette année.

Qui analyse ?

Ce sont les inspecteur­s de l’Éducation nationale (IEN) et les enseignant­s. L’appropriat­ion des résultats par les professeur­s est nécessaire pour identifier les points de vigilance. Cerner en français, par exemple, une difficulté sur la lecture, pour éventuelle­ment changer de méthode de travail.

Qui décide de ce changement ? Ce sont nos professeur­s qui ont la liberté pédagogiqu­e. Ils disposent d’un certain nombre de méthodes et sont les mieux placés pour les adapter au profil de leurs élèves.

Il n’y a pas de doctrine stricte. Comme il n’existe pas de méthode absolue qui fasse réussir tous nos élèves ! On mobilise tous nos moyens sur les fondamenta­ux. Après le plan maths mis en place il y a trois ans dans le er degré, on lance le plan français.

C’est quoi ce plan ?

Le partage de retour d’expérience­s en permettant aux enseignant­s de plusieurs écoles de travailler ensemble sur les pratiques pédagogiqu­es. D’identifier les points en français sur lesquels butent les élèves les plus fragiles. Et cela ne se passe pas uniquement dans les écoles en éducation prioritair­e.

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