« Repas traditionnels et repas végétariens »
C’est Edwige Marino, adjointe à l’éducation dont la délégation comprend la restauration scolaire, qui a répondu à Mme Collin : « Vous commencez votre allocution par une référence à la mort de Samuel Paty, drôle de méthode pour une question sur les cantines scolaires et les menus de substitution. Vous amalgamez des références à l’islam politique et ce qui nourrit nos enfants dans les restaurants scolaires. Il s’agit comme d’habitude d’une pauvre tentative d’instrumentalisation des habitudes alimentaires qui ont cours depuis bientôt 40 ans dans toutes les cantines scolaires de France et donc les nôtres. » Selon elle, pointer du doigt les menus de substitution à des fins politiques est un faux problème. «Il n’y a rien d’anti-républicain dans le fait de pouvoir servir du poisson, du boeuf ou un repas végétarien le jour où il y a aussi du porc au menu, adit l’élue en citant une jurisprudence (1). La justice a tranché, proposer des repas sans porc n’est pas contraire au principe de laïcité. L’Observatoire de la laïcité préconise également l’offre de choix, à savoir un menu avec viande et un sans viande. »
Elle a rappelé que, depuis novembre 2019, la loi EGalim impose un repas végétarien par semaine dans la restauration scolaire. La ville avait anticipé cette évolution des habitudes alimentaires en faisant le choix d’un repas végétarien par jour. « Les enfants y trouvent leur apport en protéines, c’est plus respectueux de l’environnement, le gaspillage est moindre qu’avec la viande. Il n’y a pas de repas sans porc à Hyères, mais des repas traditionnels et végétariens. Depuis toutes ces années, il n’y a jamais eu aucun problème d’organisation et de fonctionnement. »
Edwige Marino a conclu : « Les parents ont le choix de mettre ou pas leurs enfants à la cantine. Je précise par ailleurs que si l’école publique n’a pas à fournir de repas confessionnels, elle n’a pas à pénaliser les enfants en raison des habitudes ou interdits religieux ou culturels dont ils ne sont pas responsables ».
1. En 2017, la décision de la ville de Châlons-sur-Saône de ne plus proposer de menu de substitution a été annulée en justice.