Du trot, au galop
Dix jours après leur succès à Tremblay, les Raphaëlois et leur ailier, Arthur Vigneron, retrouvent enfin la compétition ce soir au Palais des sports. Avant d’enchaîner dimanche à Chambéry
Passionné d’équitation et propriétaire de deux canassons de course, Arthur Vigneron n’est pas du genre à monter sur ses grands chevaux. Du moins pourvu qu’ils ne s’appellent pas Bir Des Corvées et First Gema, comme ses deux étalons…
Alors forcément, quand on a contacté ce jeune homme discret et rempli de vraie modestie, le gaucher qui, depuis quelques semaines, tient les rênes de l’aile droite raphaëloise a préféré, après avoir longuement pris de nos nouvelles, mettre en avant les performances collectives d’un Saint-Raphaël Var HB qui reçoit aujourd’hui Aix-enProvence.
« Melic est un mec en or »
Auteur de cinq buts à Montpellier le 12 novembre, puis de sept pions à Tremblay, trois jours plus tard, Vigneron a pourtant largement contribué à remettre le pied à l’étrier de son équipe, notamment avec un 100 % au tir en banlieue parisienne, où la bande à Fortuneanu a éteint celle de l’ex entraîneur raphaëlois, Joël Da Silva (35-25), mais non, que voulez-vous, Arthur est comme ça. À cheval sur les valeurs collectives. Une certaine idée du sport qu’il a d’ailleurs trouvé chez l’autre ailier droit raphaëlois, Fahrudin Melic, dont il se refuse à parler comme d’un rival au poste. « Je n’ai jamais vu mon partenaire au poste comme un concurrent, prévient Vigneron. Que ce soit en équipe de France jeunes ou en club, pour moi, c’est toujours un mec avec qui je vais bosser et avec lequel on va se tirer vers le haut, poursuit l’ailier droit. Et avec Melic, qui est un mec en or, on partage cette vision. D’ailleurs en ce moment, on le voit, il encourage sur le banc alors que ce n’est pas forcément une position facile pour lui. »
« Je suis épanoui »
Replacé dans un rôle de joker, alors qu’il était arrivé cet été avec la casquette de favori pour le poste, le double champion de France, sacré à deux reprises avec le PSG en 2015 et 2016 avant d’être élu meilleur ailier droit de Starligue
en 2019 sous les couleurs de Chambéry, voit en effet Vigneron gagner les éperons de titulaire au poste et filer au galop sur l’aile droite raphaëloise. « C’est vrai que je me sens bien et que je suis épanoui en ce moment, analyse celui qui, à vingt-cinq ans, entame déjà sa huitième saison chez les professionnels. Mais le plus dur à ce niveau-là, c’est d’être régulier. À moi donc de confirmer cette bonne forme. »
Un projet de jeu qui lui convient
Une bonne passe que le joueur formé au SRVHB explique par le système mis en place cette saison. « Audelà des statistiques, je me
SAINT-RAPHAËL
sens bien dans le projet de jeu, raconte Vigneron. Les ailiers ne se contentent plus de la finition, on remonte les ballons et on peut avoir des responsabilités dans la construction et aussi dans la défense qui est notre leitmotiv. Et c’est un domaine dans lequel j’ai toujours pris beaucoup de plaisir. »
« On sait que nos supporters seront là »
Du plaisir, Vigneron espère justement en prendre ce soir, malgré un contexte particulier qui impose aux Raphaëlois une première sortie à domicile sans public. « Mon premier match à huis clos était à Montpellier (le 12 novembre dernier) et c’était étrange. Mais on
PAYS D’AIX
commence à s’y habituer et j’espère d’ailleurs qu’on ne s’y habituera pas trop , raconte l’ailier droit. Même si une fois que le match est lancé, ça ne change pas grand-chose pour nous. Surtout quand la salle propose une ambiance sonore comme à Montpellier. De toute façon, on va tout donner pour nos supporters, car on sait qu’ils sont derrière la télé quand même ». Un obstacle de plus que ce passionné d’équitation ne craint pas de franchir.
LNH
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