La lutte contre les violences faites aux femmes s’affiche à La Marquisanne
En 2018, le collège de La Marquisanne, à Toulon, avait remporté le prix académique « Tous unis dans la laïcité » pour son travail autour de l’égalité filles-garçons. Deux ans et demi plus tard, l’établissement classé en REP + (réseau d’éducation prioritaire) est toujours en pointe en la matière. Hier, à l’occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, les élèves du conseil de vie collégienne (CVC) ont ainsi présenté le travail réalisé avec Manon Livolsi, leur professeur d’arts plastiques. « Je les ai invités à s’exprimer sur le sujet, explique l’enseignante, en alliant le sémantique et la plastique. » Résultat : des affiches, où les élèves de 4e et de 3e rivalisent de trouvailles verbales et d’éclairs graphiques, disséminées ensuite par les jeunes du CVC à travers le collège, y compris à l’extérieur, afin que chacun puisse en profiter. Et surtout être sensibilité à la problématique des violences contre les femmes.
« Notre collège est très engagé sur cette question », confirme Loane, l’une des élèves du CVC. Son camarade Eddie, aujourd’hui en 4e, constate que ces efforts portent leurs fruits : « Depuis mon arrivée en 6e, j’ai vu les choses évoluer. »« C’est important, reprend Loane, parce que la société dans laquelle on vit est très catégorisée, alors qu’en fait, on est tous égaux. »
Commande ministérielle
Lancé il y a trois semaines, le projet répond à une demande du ministère de l’Éducation nationale de « renforcer la prévention en éduquant les élèves à la nonviolence et à l’égalité entre les filles et les garçons ». « On a une commande de diagnostic », explicite JeanLouis Pérousset, l’un des deux conseillers principaux d’orientation. Ainsi, les jeunes du CVC qui ont participé à l’élaboration de l’exposition n’en resteront pas là : dans les jours qui viennent, Eddie et Loane, mais aussi Chimene, Narimene, les deux Lina, Cheinez ou encore Imen distribueront à leurs camarades collégiens le questionnaire transmis par le ministère, afin de « faire ressortir les questions prioritaires au sein de leur établissement » et « les problématiques dont [les] élèves souhaitent s’emparer ».