Du retard à l’allumage
Malmenés par des Aixois partis tambours battants, les Raphaëlois ont accusé un retard trop conséquent pour pouvoir espérer revenir en fin de match et s’inclinent à domicile (26-29)
Au premier coup de sifflet de Charlotte Bonaventura, on se demandait franchement, hier, si ce derby entre Saint-Raphaël et Aix-en-Provence avait réellement commencé. Il flottait dans le Palais des sports comme un parfum d’échauffement. Voire d’entraînement et allez, tout au plus, comme une fragrance de rencontre amicale. La faute à ce fichu virus. Pour la première fois de la saison, les Varois jouaient devant des gradins complètement vides dans leur salle. Bonsoir messieurs et bonjour tristesse à l’entrée des deux équipes ! Mais très vite, les hommes de Rares Fortuneanu et Thierry Anti nous ont remis dans le vif du sujet. Un tir sur le poteau pour Gayduchenko, côté raphaëlois puis un but de Kristjansson (0-1) marquaient une première minute enflammée. Et comme dans la foulée, Caucheteux égalisait sur un jet de sept mètres (1-1, 2e), on se disait que ce match partait sur un train d’enfer.
Pardin brille dans les buts aixois
Difficile de croire que les Raphaëlois sortaient de dix jours sans compétition. Et impossible d’imaginer que la victoire aixoise, acquise trois jours plus tôt du côté de Cesson, faisait suite à une trêve de trente-sept jours ! Plus d’un mois d’interruption durant lequel les partenaires de William Accambray n’ont manifestement pas dû chômer, à en juger par la qualité du jeu développé hier. Un jeu qui a fait mal aux Raphaëlois menés de deux buts (7-9) quand Fortuneanu posait son premier temps mort, après dix-sept minutes de jeu. Sans effet, puisque la bande à Dipanda s’entêtait à passer encore et toujours par Gayduchenko sur l’aile gauche et à faire briller Pardin dans les buts aixois (8 arrêts sur seize tirs après seulement vingt minutes). Emmenés par Bonnefond et Accambray, les Aixois se détachaient et le SRVHB, accusait très tôt, trop tôt même, un retard de quatre buts (7-11, 20e). La bonne entrée de Paschal n’y changeait rien, Demaille manifestait une forme de dépit à quelques minutes de la pause et le PAUC retournait aux vestiaires avec un bon matelas (12-16). Une avance que les Aixois creusaient à la reprise (14-21, 35e), quand Dipanda cédait lui aussi à l’abattement et même à l’agacement. La défense raphaëloise craquait littéralement et le PAUC se baladait (15-23, 38e). Melic permettait au SRVHB d’entretenir un semblant d’espoir (21-25, 47e), Caucheteux multipliait les buts et si dans les cages, Popescu empilait les parades. Le SRVHB se mettait à y croire (24-27, 55e) dans le sprint final, mais il partait de trop loin. Au dernier coup de sifflet de Charlotte Bonaventura, les Raphaëlois regrettaient sans doute que celui donné soixante minutes plus tôt ait lancé un match officiel. Et non un simple entraînement.