Var-Matin (Grand Toulon)

Hyères « Soyez solidaires avec nous ! »

- CATHERINE PONTONE

Hier midi, la rue Général-de-Gaulle était tristement désertée. Cela n’a pas découragé Cathy Zarka, responsabl­e d’une boutique de prêtà-porter « Interdit de me gronder », de lever le rideau pour se préparer à recevoir dès ce samedi sa clientèle. Avec sa fille, Mélodie, employée, elles étaient en en plein travail.

«LadécodeNo­ël

« Nous avions tout enlevé dans les vitrines durant ce mois de fermeture. Il a fallu tout réinstalle­r et nous sommes, aussi venues faire la décoration de Noël. Il faut apporter un peu de bonheur...», explique la responsabl­e de cette boutique d’une trentaine de mètres carrés. « Dans le magasin, nous avons toujours eu en même temps entre deux à trois personnes », dit-elle. Aucun changement donc dans la mise en place des gestes barrières. Comme lors du premier confinemen­t en mars-avril, « tout est en place » (gels hydroalcoo­liques, gants, terminal carte bleu enrubanné...), rassure la responsabl­e. En revanche, comme ses confrères, la règle sanitaire imposée des 8 mètres carrés par client la laisse plus que perplexe. « Dans les magasins de la grande distributi­on, y a-t-il une personne par 8 mètres carrés ? », interroge-t-elle, un brin agacée par « cette méconnaiss­ance de ce qui se passe sur le terrain avec les décisions prises depuis Paris dans les bureaux. »

Elle n’était, hier, pas la seule à partager ces « inconhéren­ces» dans les mesures prises depuis le début de la crise.

« Que l’on nous mette des règles applicable­s et adaptées à nos surfaces. Qu’ils fassent des règles pour des magasins grands comme pour « La Halle aux Vêtements », et d’autres pour des magasins plus petits comme nous, interpelle Mélodie. « Les locaux dans les centres-villes sont loin de faire 100 mètres carrés ou 150 mètres carrés », rappelle Cathy Zarka. Cette ouverture était attendue car comme beaucoup de ses confrères, le Click and collect n’a pas apporté les promesses en chiffre d’affaires escomptées.

La fin du confinemen­t espéré

« En un mois, nous avons fait le chiffre d’affaires d’une journée », déplore Mélodie. Tous les espoirs se portent sur ce mois-ci. « Si les gens ne viennent pas, et si on ne fait pas le minimum comme l’année dernière, cela va être très compliqué », craint cette profession­nelle ouverte depuis l’été 2019. Et de lancer un cri de coeur : « J’espère que les Hyérois sont solidaires avec les petits commerçant­s ». Cathy et Mélodie espèrent la fin du confinemen­t au 15 décembre. « Qu’ils arrêtent d’appuyer sur le bouton One etOff!»

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(Photos Sophie Louvet) Cathy Zarka, gérante de la boutique de prêt-à-porter « Interdit de me gronder » (à droite) sa fille Mélodie ont décoré hier leur vitrine, histoire « d’apporter un peu de bonheur ». et

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