Recours confirmé contre les permis de la Crestade
Auteur d’un recours gracieux rejeté par la mairie, Philippe Ferré avait jusqu’à hier pour confirmer son recours contentieux contre les arrêtés municipaux autorisant les permis de construire de la ZAC de la Crestade Demi-Lune, à l’entrée ouest de Hyères. Il a confirmé cette intention mardi, malgré des messages l’incitant à jeter l’éponge et la « sommation interpellative » de Bouygues immobilier qui fait planer le risque d’une indemnisation de 600 000 € pour préjudices subis.
Vous persistez ?
Oui, malgré les pressions amicales que j’ai reçues de Bouygues, de la SPLM et d’un propriétaire foncier. Je ne suis pas quelqu’un qui se laisse intimider. Par politesse, j’ai averti Bouygues immobilier de la confirmation du recours.
Quels sont vos arguments ? J’estime qu’il faut préserver la coulée verte naturelle, issue de terres agricoles emblématiques, qui va de l’autoroute au château. Aujourd’hui, on a un bloc architectural, l’urbanisation à l’ouest de la ville est folle. Je pense que ces permis, délivrés deux jours avant le e tour des municipales, ne respectent pas les règles du plan local d’urbanisme. Les quatre permis ne concernent que l’habitat collectif et on ne voit pas l’aménagement d’ensemble nécessaire à une ZAC. Je remets aussi en cause le fait que les permis ont été attribués sur un terrain qui n’est pas aménagé (voirie, réseaux). La première des choses était d’aménager le foncier par des travaux de viabilisation. Autre chose, le permis est délivré avec un recul de m par rapport à l’A, au lieu de m. Dans le dossier, on s’est permis d’inscrire que c’est la voie Léopold-Ritondale et non l’autoroute qui se situe au sud du projet.
Comment jugez-vous le rejet du recours gracieux ? J’aurais aimé rencontrer le maire pour discuter dans son bureau. Peut-être qu’on ne se serait pas entendu, mais il est le maire de tous les Hyérois. Jean-Pierre Giran certifie qu’il n’y a rien dans mon recours, mais il n’en a pas pris connaissance. Il ne prend pas en compte mes remarques ? Soit, moi je continue à titre individuel, c’est mon droit. Je n’ai ni CIL ni association, ni amis politiques derrière moi. Habitant à m de l’entrée de la ZAC, je considère que j’ai intérêt à agir.