Un cocktail Molotov en feu sur son balcon
Le quartier Berthe à La Seyne-sur-Mer a connu un regain de tensions ce week-end. « On est en insécurité totale », déplore un habitant
L «a bêtise humaine est montée d’un cran », fulmine Thierry Billoir. Samedi, cet habitant de la cité Berthe, a reçu un cocktail Molotov sur le balcon de son appartement. L’incendie n’a heureusement pas fait de blessé. Le drame a été évité de peu. Samedi, vers 22 h 15, au Corinthe – exMessidor –, le balcon de l’appartement de Thierry Billoir a été la proie des flammes, après la chute d’un cocktail Molotov, un mélange très inflammable.
« Heureusement que mon fils de 19 ans ne dormait pas. Il est tout de suite venu me réveiller », raconte ce syndicaliste, bien connu dans le quartier. Qui ne sait pas trop si son habitation était ciblée, ou s’il est simplement victime d’un acte gratuit dans un contexte de tension (un pavé a également été jeté dans la vitre d’un bus ce week-end).
Ras-le-bol général
« J’ai éteint le feu moi-même », complète-t-il. Heureusement, les flammes n’ont pas eu le temps de se propager à l’appartement, Thierry
Billoir, sa femme est ses quatre enfants sont sains et saufs.
Une enquête est en cours du côté du commissariat de La Seyne, mais aucune interpellation n’est intervenue pour le moment.
Hier matin, encore sous le coup de la colère, Thierry Billoir a décidé de se rendre sur la place du marché à Berthe, accompagné d’une douzaine de ses camarades syndicalistes. « On est là pour marquer le coup, montrer notre solidarité », affirme André Cheinet, secrétaire général d’Indecosa (1)-CGT 83.
Et pour faire passer le message, des tracts sont distribués. « Stop à la violence dans la cité Berthe, contre l’intolérable, réagissons ! », peut-on lire. Pour les habitants, ce grave incident vient s’ajouter à de nombreuses problématiques. « Les conditions de vie sont déplorables ici. Il y a des problèmes de chauffage dans certains immeubles, les rats prolifèrent et par-dessus, on a de la violence. On est en insécurité totale », déplore Gérard Casolari, responsable d’Indecosa.
Thierry Billoir a sollicité un rendezvous d’urgence avec l’office HLM Terres du Sud habitat. Le syndicat sollicite également le préfet et la municipalité pour « trouver des solutions pérennes ». 1. Association pour l’information et la défense des consommateurs salariés.