UNE SAISON ÉLECTRIQUE
Électroménager et TV tournent à plein régime La facture augmente, une Varoise raconte sa détresse
C’est un petit paradoxe qui mérite un éclaircissement. Au cours du dernier confinement – celui du printemps – la consommation d’électricité sur le réseau à basse et moyenne tension [géré par Enedis, Ndlr] aenregistré une baisse de 11,3 %. Et selon RTE (Réseau de transport d’électricité) qui, pour sa part, s’occupe des lignes à haute et très haute tension, elle a chuté de près de 20 % au cours de la même période. En revanche, la facture des ménages ne s’est pas forcément allégée. Au contraire même. Une étude menée par Selectra, l’entreprise spécialisée dans la comparaison d’offres d’électricité, de gaz et d’Internet, révèle qu’un mois de confinement a coûté 97 euros de plus en moyenne pour un logement de 120 mètres carrés !
Au printemps, une hausse raisonnable pour les particuliers
Des chiffres contradictoires, mais en apparence seulement.
En fait, l’effondrement de l’activité des usines et entreprises entre le 15 mars et le 10 mai, a effectivement entraîné une diminution significative de la consommation globale sur le territoire national. Une réalité également constatée au plan européen, voire mondial.
Mais pour les particuliers, le constat est différent. Bloqués à la maison, ils ont davantage utilisé les appareils électriques et le télétravail n’a pas arrangé les choses. Les appareils de cuisson, les fours, lave-vaisselle et sèche-linge ont tourné beaucoup plus qu’à l’ordinaire. Comme les consoles de jeux ou encore la télévision. Cette dernière a été regardée en moyenne, plus d’une heure de plus par jour.
De quoi, évidemment, affoler les compteurs et faire grimper la note. Les habitudes de consommation pendant cette période ont, par ailleurs, évolué avec un pic déplacé de 8 heures du matin à 20 heures le soir, et une pointe enregistrée à l’heure du déjeuner. La conséquence de réveils plus tardifs...
Reconfinement : des répercussions sur les factures ?
Rien de dramatique malgré tout : la hausse, certes tangible, est restée « raisonnable », de l’ordre de 5 à 7 % d’après EDF, mais il faut rappeler que le printemps météorologique 2020 a été le deuxième plus chaud jamais enregistré en France, avec 1,7 degré de plus que la normale saisonnière. Autrement dit, les Français n’ont pas eu besoin d’avoir recours à un moyen de chauffage pendant ces deux mois. Qu’en est-il de la situation actuelle ? Toujours selon RTE, la première semaine du reconfinement en France a eu un faible impact sur la consommation d’électricité, « de 3 à 4 % inférieure à celle constatée en moyenne durant cette période ». Rien à voir donc avec les chiffres relevés lors du premier confinement. Mais les usagers s’inquiètent tout de même : la saison hivernale approche, la nuit tombe plus tôt et les températures, même si ce n’est pas encore le cas, vont immanquablement baisser. Le chauffage ou l’éclairage vont donc devenir nécessaires avec, malheureusement, de nouvelles répercussions sur les factures...