Rompre l’isolement des aidants, c’est possible
Comment mieux accompagner les seniors qui aident un proche en difficulté ? La société Pôle Ressources Formations apportera dès le 18 décembre une première réponse
Ils sont retraités et aident leurs proches en difficulté. Bien souvent dans l’ombre du bénévolat, ils gèrent des gestes de la vie quotidienne. Ils n’y sont pas toujours préparés psychologiquement et physiquement. La tâche est d’autant plus complexe lorsqu’au sein du couple, l’un des deux doit s’occuper de son conjoint.
Cibler la formation
« Si devenir aidant peut sembler naturel du fait des liens affectifs, savoir aider n’a rien d’inné », reconnaît JeanLouis Banès, président de la société Pôle Ressources Formations, labellisée par l’institut Iperia, et hébergé au sein de l’association Services Emplois Solidarité (SES).
Avec la responsable, MarieLaure Demont, l’idée de « travailler sur les questions liées à la relation d’aide, d’avoir des connaissances en matière de soins et de suivi, et ainsi de mieux vivre la situation », a fait son chemin. « Cela répond à un besoin bien identifié », insiste JeanLouis Banès, dans une société où le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie est de plus en plus privilégié. Il n’en fallait pas plus pour répondre en avril à l’appel à projet lancé cette année par la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail, intitulé « Aide aux aidants », plus précisément les aidants retraités autonomes. Sur les quatorze entreprises qui ont répondu, « le Pôle Ressources
a été l’une des deux structures dans la région à proposer des formations, les autres ont ciblé des solutions dites de répit », explique MarieLaure Demont, responsable du centre de formation.
Viser la gratuité
La structure veut former une centaine de personnes. Cette formation vient compléter l’action mise en place, depuis des années, par le « Café entre aidants familiaux », géré par SES, tous les mois, et ce à titre gracieux au Park-Hôtel. Elle n’ignore pas la problématique qui peut constituer un frein à la participation à la
formation : « Celle de permettre à l’aidant de se libérer pour y participer », explique Marie-Laure Demont. Si l’aidant ne trouve pas à faire garder son proche, il pourra toujours se rapprocher de l’association SES pour bénéficier d’une aide. Autre coup de pouce : la gratuité de la première session. « J’aimerais que toute la formation soit gratuite », insiste Jean-Louis Banès. La Carsat finançant à hauteur de 50 %, il espère une participation des communes de TPM et Méditerranée Porte des Maures, des CCAS et des caisses de retraite.