À Toulon, Young Caritas joue sur le terrain de l’insertion
Le football, sport populaire par excellence, est un indiscutable vecteur d’insertion sociale et d’épanouissement personnel. Encore faut-il savoir offrir cette opportunité. C’est toute l’ambition du Secours catholique, qui a créé en 2018 une équipe baptisée « Young Caritas », constituée de jeunes migrants.
« Au départ, cette année-là, cette formation était ouverte aux migrants mineurs non accompagnés. Et la réussite fut totale car nous sommes restés invaincus pendant un an et demi lors des différents matches amicaux que nous avons disputés, résume le coach Amine Belkadi. Fort de ces succès, certains de ses footballeurs prometteurs ont signé au Racing Toulon FC, au Sporting Club de Toulon, à l’Usam ou encore à La Londe.
Un effectif pléthorique
L’idée a ensuite germé d’inscrire cette équipe en championnat FFF. Problème : les règlements imposent une autorisation parentale pour les mineurs, impossible dans ce cas. Dès lors, l’équipe engagée en D4 de district a été ouverte aux seniors. « Depuis deux ans, nous disputons ce championnat. Nous avons fini dixième sur quatorze la saison dernière avant l’arrêt lié à la Covid-19 », précise l’entraîneur qui fait travailler les joueurs sur le double terrain du sport et du social. « Cette saison, nous avons bien démarré avec deux succès, un nul et une défaite. Nous avons aussi fait signer des joueurs français “classiques” pour favoriser l’intégration des migrants. Nous avons constaté une hausse de la confiance grâce à une plus haute estime de soi. C’est une vraie réussite. Nous sommes intransigeants sur le comportement et l’image renvoyée », poursuit-il.
Une famille d’adoption en quelque sorte car les joueurs passés par cette équipe des Young Caritas continuent de suivre l’évolution des anciens coéquipiers.
Cerise sur le gâteau, les entraînements ont lieu sur le terrain rénové du Temple à Toulon. « Nous avions débuté à la Casa d’Italia, alors forcément le synthétique dernier cri du Temple nous aide vraiment à obtenir de meilleurs résultats », conclutil. Avec un effectif de 29 joueurs, le coach a l’embarras du choix. On comprend mieux pourquoi.