Pour les livreurs à vélo : « On sort de notre zone de confort »
« Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, les vélos coursiers toulonnais sont toujours là! ». Et ce n’est pas Filomena qui prendra Alexis, Alexandre, ou Laurent en défaut. Faisant honneur à leur slogan, « on sera au rendez-vous », assure Alexis Rivet, le pionnier de la livraison à vélo dans la capitale varoise.
En fait, plus que le froid, c’est la pluie qui dérange nos trois coursiers. « Le froid, ce n’est pas grave. Après deux minutes à pédaler, on est réchauffé », confie Alexis. « Lorsqu’il pleut en revanche, on roule sur des oeufs. On risque de se retrouver au tapis, complète Laurent. Surtout lorsqu’on circule sur les pavés des rues piétonnes ».
Pour affronter les - 3 °C ou 4 °C observés cette semaine, nos trois cyclistes ont tout de même sorti les cuissards longs et les vestes isolantes. « On sort de notre zone de confort », reconnaît Alexandre. Avant de glisser, sur le ton de l’humour : « Lundi, jour de mon anniversaire, lorsque je me suis levé et que j’ai vu qu’il pleuvait, je me suis vraiment demandé si j’allais enfourcher mon vélo ».
Alexis rebondit sur cette anecdote. « C’est vrai qu’il faut un mental pour exercer le métier ». Et ne pas se laisser aller aux petits plaisirs faciles. « L’erreur à éviter est de rester trop longtemps dans les locaux chauffés de nos clients. Après on a les cuisses en bois », raconte Laurent. La douche du soir, après une journée de labeur, n’en est que meilleure. « C’est clairement un moment privilégié », glisse Alexis. Et Alexandre d’ajouter : « Avec un café chaud, même s’il est tard ».