Chantal, ans de dévouement aux Restos
C’est un cap et, a fortiori, un chiffre symbolique dans de nombreux domaines. Chantal Capraro fête cet hiver ses vingt ans… aux Restos du Coeur. À l’occasion de cet anniversaire, la responsable de l’antenne crauroise retrace deux décennies d’engagement au service de ses semblables en difficulté. Stéphanoise de naissance, Chantal arrive à La Crau il y a 25 ans après un temps à peine plus court à Nice. Ses débuts comme bénévole coïncident alors avec une période chamboulée due à l’hospitalisation de son mari.
Toujours plus de bénévoles
C’est dans un petit local à vélo de 15 mètres carrés, aujourd’hui disparu, qu’elle fait ses armes avant d’investir en 2004 un local de 50 m2 vers la salle Maurric, mis à disposition par Erilia avec l’appui de la municipalité. C’est à cette époque qu’elle prend la tête de l’antenne crauroise. Les responsabilités ne sont pas choses nouvelles pour elle : côté professionnel, elle travaille dans la vente et dirige alors une équipe. Un troisième déménagement l’amène sur l’Avenue de la 1re DFL dans une villa qu’elle sait être un lieu temporaire car vouée à la démolition. Après trois ans dans ces murs, c’est enfin Rue des Chasselas que l’association s’installe alors que l’heure de la retraite sonne. Femme de caractère avec ce qu’il faut de poigne et de diplomatie pour gérer toutes les situations, même les plus délicates, Chantal fait le bilan de cette expérience qu’elle espère encore durer : « Nous étions 6 bénévoles en 2004 et 16 aujourd’hui. Dans le même temps, nous avions 30 bénéficiaires et en avons eu jusqu’à 150. Cette augmentation a été progressive sans être forcément corrélée à l’augmentation de la population. C’est entre 2000 et 2004 que l’accroissement a été le plus fort avant de stagner, voire baisser. Du fait des mesures sanitaires, on note à nouveau un regain d’inscriptions.
Observatrice bien placée pour analyser l’évolution des personnes dans le besoin, Chantal situe l’aspect humain au centre de son engagement, loue ses collègues et formule un souhait : « Nous vivons parfois des moments forts et il arrive que des bénéficiaires disparaissent d’une année à l’autre sans que l’on sache si leur absence est le résultat d’un changement positif de leur situation professionnelle et personnelle, ce que nous leur souhaitons, ou s’ils ont déménagé. Nous voudrions être au courant lorsque l’un d’eux parvient à refaire surface. »