Var-Matin (Grand Toulon)

Maison-Blanche : la présidence Trump au bord de l’implosion

-

Deux jours après les violences qui ont endeuillé le Capitole, ébranlé l’Amérique et sidéré le monde, la présidence Trump était, hier, au bord de l’implosion.

Appels à la démission, projets de procédure de destitutio­n, feu de critiques contre un président accusé d’avoir sapé les institutio­ns et jeté de l’huile sur le feu : à 12 jours de la fin de son mandat, Donald Trump [ci-contre], reclus dans la Maison-Blanche, est extraordin­airement seul. Dans un message vidéo diffusé jeudi soir, le tempétueux milliardai­re a enfin reconnu sa défaite, même s’il n’a aucun moment cité - encore moins félicité - son successeur démocrate Joe Biden. Dans cet exercice destiné à tenter de sauver la fin de son mandat, il a également dénoncé « une attaque odieuse » sur le Capitole, sans jamais évoquer sa responsabi­lité dans ce drame qui a durablemen­t terni l’image de l’Amérique à travers le monde. Certains de ses détracteur­s estiment que le plus simple serait que le 45e président se taise et laisse de facto le vice-président Mike Pence aux commandes jusqu’au 20 janvier. Pour Jeh Johnson, ancien ministre de la Sécurité intérieure, toute personne ayant un peu d’influence sur Donald Trump devrait lui faire passer un message simple : « Montez dans Air Force One, partez à Mar-aLago et restez-y. » Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représenta­nts, a estimé que démettre Donald Trump était une « urgence de la plus haute importance ».

Le FBI recherche des manifestan­ts

Dans un tweet envoyé, hier matin, Donald Trump n’a pas évoqué les appels à la démission, mais assuré que les « 75 millions de grands patriotes américains qui ont voté » pour lui auraient « une ENORME VOIX à l’avenir ». « Ils ne seront en aucun cas traités de manière injuste ! », a-t-il ajouté. S’agissant de l’assaut de mercredi soir, on a appris qu’un policier a succombé à ses blessures, portant ainsi le nombre des tués à cinq dont quatre manifestan­ts. Très critiqué pour son manque d’anticipati­on, le chef de la police du Capitole, Steven Sund, a présenté sa démission.

La justice a, elle, commencé la traque des responsabl­es.

Selon le procureur fédéral de Washington, Michael Sherwin, 55 procédures ont été ouvertes en 36 heures. « Ce n’est que le début », a-t-il assuré, en expliquant que des centaines d’agents épluchaien­t les réseaux sociaux pour identifier les acteurs de ce coup de force.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France