Europe : stop ou encore ?
Malgré un protocole sanitaire renforcé, le gouvernement qui s’est saisi jeudi du dossier « européen », serait tenté par un arrêt pur et simple des compétitions. Décision ce week-end
La coupe d’Europe dont la troisième journée est programmée le week-end prochain ira-t-elle à son terme ? Compte tenu de la situation très dégradée en Grande-Bretagne, le gouvernement n’a pas encore tranché et réserve sa décision. Mais l’annulation des deux prochaines journées programmées les week-ends des 16 et 23 janvier est une option sérieusement envisagée.
Extrême prudence
Finalement l’EPCR a fini par entendre les doléances françaises et présenté jeudi un protocole sanitaire renforcé à l’occasion d’une réunion qui rassemblait les représentants du gouvernement issus du ministère des Sports et de la Santé et ceux de la LNR. Ce protocole qui exigerait des tests PCR à J-3 plutôt que J-6 actuellement pourrait être appliqué lors des prochaines journées de compétition européenne et rassurer en partie les clubs français. Mais la situation et notamment la contagiosité de la souche britannique de la Covid, invite aujourd’hui à une extrême prudence, bien au-delà du fameux protocole.
Les représentants du gouvernement, qui doivent à nouveau se voir ce weekend pour faire le point sur l’évolution de l’épidémie, devraient trancher ce week-end : si les équipes britanniques sont autorisées à entrer en France et les Français à traverser le « Channel », les compétitions européennes pourront se poursuivre. Si non, cela ne signera pas forcément leur terme. Mais l’EPCR, pour se retourner, devra trouver de nouvelles dates pour faire rejouer ces matches (en février, pendant le Tournoi ?) voire même encore changer sa formule et notamment son système de phase finale qui prévoyait des quarts de finale en match aller-retour et pourrait libérer une date supplémentaire...
Un pis-aller ?
Évidemment ce ne serait qu’un pis-aller, mais il préserverait les droits télés et soulagerait d’autant l’économie du rugby qui souffre terriblement des matches à huis clos. Au point où ils en sont, les présidents concernés et notamment, Bernard Lemaître qui a rappelé cette semaine tout l’intérêt que portait encore le RCT pour la Champions Cup malgré ses déboires à Llanelli, s’en contenterait sans doute. Mais le mieux, sportivement parlant, serait quand même que le show puisse se poursuivre à peu près normalement.