Géant, ce Pinturault !
Sur un tracé aussi glacé que technique, le Français a écrasé la concurrence sur le géant d’Adelboden, remportant sa 32e victoire en Coupe du monde
Adelboden, c’est la piste mythique du géant, celle où l’on a le plus envie de briller et d’être au maximum de sa forme », s’est réjoui le skieur de Courchevel, à l’issue de sa 32e victoire en Coupe du monde, hier, à Adelboden. Deux jours après une décevante 18e place sur neige molle au slalom de Zagreb.
Neige dure et bonne accroche
Heureux de retrouver des conditions « remarquables » avec des températures négatives et une Chuesnisbärgli glacée offrant «une bonne accroche », il a relégué le Croate Filip Zubcic à 1’’04 et le prodige suisse Marco Odermatt à 1’’11. Après avoir assommé la première manche en infligeant près d’une seconde à ses poursuivants, ‘‘Pintu’’ a gagné d’une courte tête la deuxième, sur un tracé « plus tactique » où l’entrée dans le mur final à 60 % a gêné plus d’un concurrent. Avec l’expérience de ses 29 ans, le Français a su dompter cette piste retorse, toute en variations, et dont le dévers impose une danse asymétrique faite d’appuis longs du pied droit et courts du pied gauche.
Déjà vainqueur en 2017 dans l’Oberland bernois, puis dominé pendant deux ans par le roi autrichien Marcel Hirscher et diminué l’an dernier par une gastro-entérite, Pinturault a cette fois savouré ce succès dans un silence inhabituel, faute de spectateurs.
« Se reposer au maximum »
La Fédération internationale de ski ayant ajouté cette année un deuxième géant à Adelboden, le leader du classement général aura deux autres occasions de briller ce week-end : en géant aujourd’hui puis lors du slalom demain. « On va essayer de se reposer au maximum, mais l’enchaînement va être difficile », a averti le Français, prévenant qu’il ne fallait
« pas s’attendre à ce (qu’il)
gagne avec une seconde d’avance à chaque fois ». L’Isolien Mathieu Faivre aura aussi une nouvelle chance, lui qui a fini 17e hier, à 3’’60 de Pinturault.