Bouches-du-Rhône : « Une souche du variant issu du Royaume-Uni »
Malgré l'opposition des élus locaux, le préfet des Bouches-du-Rhône a confirmé, hier, que le couvre-feu dans le département serait avancé à 18 h à partir d’aujourd’hui, notamment après la découverte à Marseille d'un « probable » cluster (foyer épidémique) du variant britannique du Covid-19.
« Cette décision est en particulier justifiée par la détection d'un cluster familial élargi dans le département avec une souche du variant issu du Royaume-Uni », a écrit le préfet Christophe Mirmand dans un communiqué.
Parmi une famille française de cinq personnes, résidant au Royaume-Uni et venue à Marseille pour les fêtes, un cas du variant britannique a été identifié par l'IHU Méditerranée Infection de Marseille après un test effectué le 31 décembre, précise l'Agence régionale de santé (ARS) dans un communiqué.
Ensuite, 45 personnes contact ont été identifiées et 23 personnes ont été testées positives à la Covid-19. Des analyses complémentaires sont maintenant en cours, « pour déterminer s'il s'agit de la variante du Covid-19 issu du Royaume-Uni », ajoute l'ARS qui parle d'un « un cluster familial probable ».
« Situation préoccupante »
L'Agence poursuit par ailleurs « ses investigations pour identifier d'autres éventuels cas contacts et permettre de les dépister ».
Le maire PS de Marseille, Benoît Payan s'est dit prêt de son côté à déployer immédiatement 40 marins-pompiers. « Il nous faut désormais agir très vite pour endiguer la propagation de cette forme mutante et virulente de la Covid-19 », a annoncé l'élu.
Et plus généralement dans les Bouches-duRhône, la situation est « particulièrement préoccupante », avec un taux d'incidence supérieur à 225 pour 100 000 habitants, selon le préfet. Dans les jours à venir, toute la région ProvenceAlpes-Côte-d'Azur sera donc sous couvre-feu anticipé. Après les Alpes-Maritimes et Hautes-Alpes qui l'étaient déjà, le Vaucluse et les Alpes-deHaute-Provence vont aussi basculer à 18 h ce dimanche, et notre département à partir de mardi. Vendredi soir, des élus des Bouches-du-Rhône de tous bords s'étaient vigoureusement opposés à cette mesure, dénonçant une décision « verticale » et s'interrogeant sur son utilité.