Var-Matin (Grand Toulon)

Métro, boulot, école et couvre-feu : la course contre la montre des parents

- CÉLIA MALLECK

L’avancement du couvre-feu à 18 heures dans les Alpes-Maritimes n’a rien de simple pour les familles.

Même si des dérogation­s sont possibles, pour aller chercher ses enfants à l’école par exemple, le temps manque.

« C’est toujours la course », confie Guillaume Marro, père d’Eliott, 4 ans, et d’un bébé de 10 mois, Hugo. Comme pour le premier confinemen­t, cet habitant de Nice-Nord n’a pas arrêté de travailler et continue d’aller, tous les jours, à Sophia Antipolis pour bosser. « Je finis à 16 h 30. Je dois récupérer le plus grand à 17 h 30. J’arrive tout juste à l’heure chez moi. »

« Pas beaucoup de marge ni de liberté »

Même chose pour sa compagne, Marie Menuet. « Je travaille de 9 h 30 à 17 h 30, de chez moi la plupart du temps. C’est le plus simple. Mais parfois, je suis obligée d’aller au bureau, dans le centre de Nice. Ça ne laisse pas beaucoup de marge pour rentrer. » Encore moins en heure de pointe. « Je prends le tramway à la gare Thiers et à 17 h 30, c’est l’enfer. Il y a beaucoup de monde. En plus, ce sont toujours des rames courtes. La dernière fois, j’ai préféré monter à pied en prenant le risque de dépasser l’heure du couvre-feu. »

Pour les courses aussi, c’est la galère. « D’habitude, poursuit Marie, on les fait au jour le jour. Mais entre l’école, le travail et la fermeture des commerces à 18 heures, c’est compliqué. On n’a pas beaucoup de liberté. » Guillaume acquiesce. « Pendant le confinemen­t, on pouvait au moins faire les courses après le travail. Là, c’est tout juste si j’ai le temps de passer à la supérette en bas de chez moi. »

« Les courses entre midi et deux »

Et pas question pour eux de se reporter le week-end dans les grandes surfaces. « On déteste ça, avoue Marie. On préfère prendre nos légumes et fruits le weekend au marché. J’essaierai de faire plus de courses pendant ma pause déjeuner, comme mes collègues. »

Et de reconnaîtr­e : « Ce n’est pas pratique, surtout avec deux enfants. Ça demande encore plus d’organisati­on et c’est stressant. » « Et encore, on a la chance d’être à deux, pointe Guillaume. Tout seul, ça doit être un enfer à gérer ».

 ?? (Photo DR) ?? « Ce n’est pas pratique, surtout avec deux enfants. Ça demande encore plus d’organisati­on et c’est stressant », estime Marie Menuet. Elle habite Nice-Nord avec son compagnon Guillaume et leurs deux garçons, Eliott et Hugo.
(Photo DR) « Ce n’est pas pratique, surtout avec deux enfants. Ça demande encore plus d’organisati­on et c’est stressant », estime Marie Menuet. Elle habite Nice-Nord avec son compagnon Guillaume et leurs deux garçons, Eliott et Hugo.

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