Le casse-tête des clubs sportifs pour s’adapter
Les clubs de sports subissent les conséquences et doivent s’adapter. À Menton, Robert Zuttion, président du club de basket, fait grise mine. Pas de dérogation possible pour les seniors qui n’ont pas pu s’entraîner depuis deux mois. Le club est à l’arrêt total. Depuis la mise en place du couvre-feu, aucun entraînement n’a eu lieu : « Nos jeunes finissent l’école à 17 h, on ne peut pas se permettre de les faire venir pour s’entraîner 30 minutes ».
Risque de perdre des adhérents
Les championnats, qui se tiennent habituellement les week-ends, sont reportés jusqu’à fin janvier. Le président envisage alors de mettre en place les entraînements le samedi. Mais les conséquences à long terme pourraient être importantes pour le club : « J’espère des jours meilleurs, mais je crains une année blanche », déplore Robert Zuttion. Joseph Gagliardi, président de l’ASRCM football, n’est pas plus optimiste. Ce couvre-feu s’est révélé être un vrai casse-tête pour le club de Roquebrune-Cap-Martin : heures d’entraînements réduites, cours déplacés au samedi pour la plupart… Joseph Gagliardi craint que les adhérents ne viennent plus : « Je suis conscient que ces créneaux ne peuvent pas convenir à tout le monde.
Que ce soit les jeunes ou les seniors, ils travaillent toute la semaine. Le week-end, ils veulent se reposer, profiter de la famille, et je le comprends ».
Selon Joseph Gagliardi, ce couvre-feu casse la motivation et l’engouement. Hier était donc une journée décisive pour le club, afin de voir si les adhérents acceptent ce nouveau fonctionnement.