Var-Matin (Grand Toulon)

Un an de prison pour avoir fouetté ses filles avec un câble électrique

- E. M.

Un habitant du quartier du Pont-du-Las, à Toulon, a été condamné à un an de prison pour avoir frappé ses deux filles, âgées de 9 et 11 ans, avec une rallonge électrique, le 30 décembre 2020.

« On dirait qu’elle a reçu des coups de fouet », a observé la présidente de l’audience du tribunal correction­nel pour décrire les blessures de l’aînée, dont les photograph­ies ont été versées dans la procédure. « Il y a de grosses lacération­s rouges sur le dos, sur les épaules et sur les cuisses. Une lésion de 28 cm, une autre de 11 cm… »La soeur cadette a été relativeme­nt moins sévèrement battue.

Des photos crues

« C’est un coup de colère, un coup de fatigue… Je n’ai pas l’habitude de violenter mes enfants », a tenté d’expliquer le prévenu, cadre dans un atelier de mécanique automobile. « Il a pété les plombs avec une accumulati­on de déconvenue­s qu’il n’a pas gérée », dépeint son avocate, évoquant notamment une séparation difficile après seize ans de mariage. Le jour des violences, l’homme âgé de 39 ans était contrarié parce que sa fille aînée avait insulté son prof d’anglais, elle avait aussi oublié ses cahiers pour faire ses devoirs. Il a sombré dans une colère noire quand il a découvert, dans le téléphone de sa fille, les images partagées sur une messagerie instantané­e… « On lui demandait d’envoyer des photos d’elle, et d’autres choses que j’ai du mal à dire ici. Je reconnais que je suis allé trop loin », a déclaré le prévenu. « Absolument rien ne permet de justifier le comporteme­nt de ce monsieur ce jour-là qui a été d’une extrême violence, a fait valoir le ministère public. Il a fait la démarche d’aller chercher un objet, de revenir armé de cette rallonge. Cette démarche n’est pas la même qu’une gifle qui part spontanéme­nt .» Le tribunal a assorti la moitié de la peine prononcée d’un sursis probatoire. Le prévenu, qui a échappé à un maintien en détention (il aura passé cinq jours en prison), devra notamment suivre des soins psychologi­ques. « Je suis prêt à faire tout ce qu’il faut .»

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