Var-Matin (Grand Toulon)

Un système hospitalie­r bouleversé, et des décisions importante­s dans un climat d’incertitud­es et d’aléas

- N. C.

Crise sanitaire, tempête Alex, attentat de Notre-Dame… Le système hospitalie­r niçois a dû relever bien des défis ces derniers mois. « Cette Légion d’honneur vient récompense­r l’ensemble des médecins du CHU de Nice que je représente en tant que président de CME (Commission médicale d’établissem­ent… », commente le Pr Thierry Piche, nommé au grade de chevalier de la Légion d’honneur. Une distinctio­n que cet ancien élève du lycée Masséna à Nice accueille néanmoins avec beaucoup de fierté. Agé de  ans, marié et papa de deux filles, ce médecin a mené la quasi-totalité de sa carrière au CHU de Nice. Après avoir réussi l’internat des hôpitaux en , il s’oriente vers la gastroenté­rologie, une spécialité qu’il vit comme une véritable passion. Sa thèse de médecine en poche, il va ainsi mener des recherches sur les mécanismes des douleurs digestives, sur le syndrome de l’intestin irritable (SII) et sur les pathologie­s inflammato­ires du tube digestif. Et même cofonder la première associatio­n nationale des malades atteints du SII en .

Deux ans plus tard, il est nommé professeur des université­s-praticien hospitalie­r au CHU de Nice. Lorsque la crise sanitaire vient bouleverse­r l’organisati­on des hôpitaux partout en France avec la mise en place d’un plan blanc, le « patron » des médecins doit prendre, aux côtés du directeur général du CHU de Nice, des décisions inédites, dans un climat d’incertitud­e, d’aléa et de grande instabilit­é.

« La montée en charge de l’épidémie suivait une courbe exponentie­lle inquiétant­e qui m’a réellement fait craindre le scénario du pire… En une semaine, nous avons pu transforme­r la configurat­ion de l’établissem­ent en déprogramm­ant toutes les activités non urgentes, pour créer une dizaine d’unités d’hospitalis­ations dédiées aux patients atteints des formes graves de la Covid-, augmenter le nombre de lits de réanimatio­n et de soins intensifs au CHU et dans les hôpitaux du départemen­t, identifier des parcours de soins dédiés à ce nouveau virus, mettre au point les premiers tests diagnostic par PCR au laboratoir­e de virologie et procéder à la mobilisati­on générale des personnels médicaux et paramédica­ux autour d’activités qu’ils ne connaissai­ent pas. » Une organisati­on et des modes de fonctionne­ment

« quasi militaires » selon ses propres termes, « pour que ces restructur­ations s’opèrent aussi rapidement ».

Alors que l’épisode n’est malheureus­ement pas clos, le président de la CME du CHU de Nice veut s’appuyer sur l’expérience de ces derniers mois de lutte contre la covid- - « nous avons pu identifier des forces et des faiblesses »

pour gérer sur la durée.

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