Kmeo, une plateforme à l’écoute des multipotentiels
Vous apprenez vite, passez d’une discipline à une autre, vous changez de boulot régulièrement, vous vous passionnez pour plein de sujets... Rejoignez la Kommunauté !
Une hypersensibilité, une soif d’apprendre inextinguible, une curiosité sans bornes... autant de qualités que l’on retrouve chez les multipotentiels. De qui s’agit-il d’abord ? Pour résumer, ce sont des individus qui ne veulent ni ne peuvent rentrer dans une case prédéfinie. D’abord parce qu’ils sortent de la norme communément admise, ensuite parce qu’ils présentent certaines facultés. Le grand trait commun entre eux est leur capacité à passer d’une activité ou d’un travail à un autre avec une facilité déconcertante. Tout simplement parce qu’ils apprennent vite (et bien). Mais c’est aussi parce qu’ils sont tellement avides de découvertes qu’une fois qu’ils ont fait le tour d’un sujet, ils n’hésitent pas à se plonger à corps perdu dans un autre. Ils zappent, d’où l’autre terme utilisé pour les désigner : « slasheurs ». On le comprend dès lors, les multipotentiels ont une manière de penser (une pensée en arborescence plutôt que linéaire) et de fonctionner singulière. Si, sur le papier, tout semble merveilleux – qui ne rêve pas d’être capable d’assimiler des connaissances à la vitesse de l’éclair et de déborder d’idées ? –, en réalité cela pose parfois des problèmes.
D’abord parce que le monde de l’entreprise manque cruellement d’adaptabilité. On attend souvent des employés qu’ils agissent tous selon un même modèle. Ensuite parce que l’entourage ne comprend pas toujours les choix et revirements de situations réguliers. En somme, ils ont des capacités impressionnantes mais ils sont difficiles à suivre. Et pour eux, c’est une source de souffrance que, bien souvent, ils taisent, faute d’être compris.
De multiples centres d’intérêt
C’est pour donner à toutes ces personnes des outils – et surtout un soutien bienveillant – que deux Azuréens Stéphanie Schoene et Julien De Lopez ont fondé une plateforme baptisée Kmeo (prononcer « caméo » – lire par ailleurs). Evidemment, tous deux sont des multipotentiels. Il suffit de consulter leur CV pour le comprendre : ils ont chacun exercé plusieurs métiers (c’est à l’occasion de l’un d’eux qu’ils se sont rencontrés). Rapidement, ils ont été rejoints par Jordane Zangueneh, lui aussi est un passionné et un slasheur en puissance. Ils parlent d’une même voix lorsqu’ils expliquent que c’est l’écoute d’une conférence de la canadienne Emilie Wapnick [qu’on trouve facilement sur Internet] qui a déclenché chez eux une prise de conscience. Cette dernière décrit simplement et avec beaucoup d’exemples les contours de sa propre multipotentialité. «Jen’aipas un centre d’intérêt, lance-t-elle avec malice. En réalité, j’en ai plein. » Cela résume bien les choses.
« Dans le système actuel, on demande aux gens d’être spécialisés. Mais nous ne le pouvons pas car nous voulons faire plusieurs choses à la fois », résume Julien De Lopez qui critique par ailleurs le système français : « Ici, on aime bien mettre les gens dans des cases.
Pour exercer tel métier, il faut avoir suivi tel cursus. On valorise plus le diplôme que le savoir-faire ». Il s’appuie ainsi sur son expérience personnelle : après avoir passé plusieurs années au Canada et appris un métier, quand il est revenu dans l’Hexagone, les recruteurs admettaient qu’il avait les capacités mais refusaient de l’embaucher parce qu’il n’avait pas le diplôme idoine. Ce qui paraît évidemment absurde... mais c’est ainsi que fonctionne notre système.
Faire de sa multipotentialité un atout
« Nous ne voulons pas que le fait d’être multipotentiel soit vu comme un défaut, surtout par les principaux
Rens. https://www.kmeo.fr/